Le Made In France a le vent en poupe: boosté par une envie de mieux consommer et de favoriser le local, l’achat responsable convainc de plus en plus. Créée en 2008, la marque Blanc Bonnet propose des bonnets et accessoires de grande qualité, fabriqués en France, grâce à un savoir-faire préservé.
Voici un entretien avec Arnaud Perrier-Gustin, Président Directeur Général de Blanc Bonnet.
Vous avez récemment pris la tête de Blanc Bonnet, pour quelles raisons?
Après 20 ans passés dans le secteur automobile, où j'ai occupé plusieurs postes chez deux constructeurs majeurs, j’ai ressenti l’envie et le besoin de redonner un sens à mon travail. Il y a cinq ans, je me suis lancé dans la promotion du Made In France en créant une structure chargée de mettre en valeur le savoir-faire français.
J’ai ainsi visité des dizaines d’ateliers, rencontré des passionnés, tourné des films afin de valoriser le travail et l’engagement des artisans. C’est dans ce contexte que j’ai découvert Blanc Bonnet, marque de bonnets et accessoires français qui fêtera ses 15 ans l’an prochain. En avril dernier, j’ai eu l’opportunité de racheter cette marque avec l’ambition de la faire rayonner sur l’ensemble du territoire et je n’ai pas hésité une seconde.
Qu’est ce qui distingue Blanc Bonnet ?
C’est une marque Made In France, certifiée Origine France Garantie. Tous les bonnets et produits Blanc Bonnet sont fabriqués par les ateliers Peyrache, à Saint-Didier-en-Velay en Haute Loire. Ces ateliers existent depuis 150 ans, preuve de leur véritable savoir-faire et de leur expertise dans le domaine de la confection. La fabrication 100 % française est un véritable engagement pour la marque, car elle permet de redynamiser un territoire, de préserver un savoir-faire tout en créant des emplois. L’idée n’est pas d’utiliser le made in France comme de la poudre aux yeux en produisant 20% en France et 80% ailleurs comme certaines marques peuvent le faire pour un coup de communication.
Sans oublier la dimension écologique, puisque nous limitons notre empreinte carbone grâce à une production locale.
Tous nos produits sont en vente en ligne mais aussi dans une centaine de boutiques de nos partenaires revendeurs. Nous travaillons également avec des concept stores 100 % Made In France et des magasins installés en centre-ville qui s'adressent à une clientèle locale. La proximité est un facteur clef pour le développement du made in France et les boutiques ont leur rôle à jouer.
Quels sont les produits phares ?
Notre gamme Intemporelle permet d’afficher les couleurs tricolores dans un style soit contemporain, soit vintage. Les bonnets tricolores ou marinières sont désormais des pièces iconiques. Nous proposons également une gamme urbaine mixte, avec des bonnets et des écharpes déclinés dans une dizaine de teintes. Ces accessoires portent le nom de villes comme Marseille, Paris, Lille, Bordeaux et peuvent s’harmoniser avec tous les looks.Blanc Bonnet compte également une gamme sport, avec des bonnets, bandeaux et tour de cou. Elle se décline en quatre collections : Skieur, Randonneur, Navigateur et Galopeur, en divers coloris, pour s’adapter à toutes les pratiques de sport.
Vous avez également développé une gamme éco-responsable...
Oui, il s'agit de la gamme éco-fibre, 100% fabriquée en France. Nous utilisons soit du coton recyclé, soit de la laine française avec le modèle Marion. La gamme Yann propose des bonnets tricotés en fils de jeans recyclés. Enfin, la gamme Mélanie utilise des fils acryliques upcyclés à partir de bobines dormantes dans l’atelier. Cette tendance va s’accentuer dans les années à venir, sans aucun doute.
Quelles sont les principales contraintes du made in France aujourd'hui ?
Il y en a malheureusement plusieurs. Tout d’abord, le prix de vente qui s’explique par le coût de la main d’œuvre et maintenant, par la flambée des coûts des matières premières qui vient s’additionner.
Il faut noter que la différence de prix entre nos produits et ceux fabriqués ailleurs n’est pas grande. En revanche, les grandes marques peuvent réaliser une marge plus conséquente ce qui leur permet de communiquer davantage et de faire des promotions pendant les soldes. La seconde contrainte est donc l’accès à la communication pour faire connaître votre marque et lutter à armes égales avec la concurrence.
Ensuite, se pose la question de la formation car de nombreux ateliers cherchent à embaucher pour répondre à la demande grandissante mais ils ont du mal à recruter par manque de candidats.
Enfin, il faut que le consommateur qui se dit prêt à acheter mieux et privilégier le made in France passe à l’action. Des paroles et des actes, une règle d’or à adopter par tous les consommateurs qui veulent consommer responsable, en commençant par les administrations, les grandes sociétés françaises, les acteurs du made in France, les prescripteurs comme les artistes… La liste est longue mais il faut croire en l’avenir du made in France pour le bien de notre société, de notre économie et de l’animation locale des territoires.
[En partenariat avec Scribeo]
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