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7-Octobre : slogans et propos controversés, «apologie du terrorisme»… Pourquoi la position de La France insoumise choque-t-elle ?

Depuis les attentats du 7 octobre 2023, les élus de La France insoumise ont suscité la polémique, multipliant les propos tendancieux, frôlant parfois avec l’antisémitisme, et en refusant, un temps, de condamner les massacres perpétrés par le Hamas.

«Le Hamas est un mouvement de résistance». Ces mots prononcés par la députée insoumise Danièle Obono le 17 octobre 2023 chez Sud Radio ont fortement choqué et indigné la classe politique et la société.

Alors que dix jours plus tôt, le 7 octobre, 1.205 personnes, majoritairement des civils, étaient tuées dans des attentats perpétrés par le Hamas sur Israël, La France insoumise s’est rapidement démarquée pour des positions allant à l’opposé de l’émotion collective engendrée par ces massacres.

En effet, les parlementaires du mouvement ont à l’unanimité refusé de qualifier le Hamas «d’organisation terroriste», Mathilde Panot, la cheffe des députés LFI, utilisant le terme de «crimes de guerre» pour qualifier ces attentats.

Certains élus ont même été accusés d’avoir relativisé les attaques du 7 octobre, alimentant par la même occasion des propos pouvant être considérés comme négationnistes.

Dans une vidéo captée lors d’une conférence qui se tenait à Tunis (Tunisie) le 10 novembre, le député David Guiraud avait remis en cause certaines atrocités dénoncées par Israël. «Le bébé dans le four, ça a été fait, en effet, par Israël, la maman éventrée ça a été fait, c'est vrai, par Israël», avait-il déclaré.

Devant l’ampleur de l’indignation, David Guiraud, qui faisait référence dans son propos aux massacres de Sabra et Chatila, au Liban en 1982, dont il a attribué à tort la responsabilité directe à l’État hébreu, l'élu insoumis a reconnu s’être trompé et a nié toute minimisation de l’attaque du 7 octobre.

«Ils soufflent les braises de façon incessante»

Si La France insoumise a rapidement voulu devenir le garant de la cause palestinienne, brandissant même des drapeaux dans l’Hémicycle de l’Assemblée nationale, les propos tendancieux de son leader Jean-Luc Mélenchon ont propulsé LFI en dehors «de l’arc républicain» pour certains politiques.

Le 22 octobre, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet, avait même été prise pour cible. Alors qu’elle s’était rendue en Israël, accompagnée d’une délégation de parlementaires, l’ancien candidat à la présidentielle avait fustigé ce déplacement.

«Voici la France. Pendant ce temps, Mme Braun-Pivet campe à Tel-Aviv pour encourager le massacre. Pas au nom du peuple français», écrivait-il sur X, commentant une vidéo d’un rassemblement au peuple palestinien.

Invitée à réagir, la présidente de l’Assemblée nationale s’était dit «très choquée» par ces critiques, dénonçant le comportement de ceux «qui soufflent sur les braises de façon incessante».

Mobilisée à lutter contre l’antisémitisme, Yaël Braun-Pivet, accompagnée par le président du Sénat Gérard Larcher, avait organisé, le 12 novembre 2023, une marche pour lutter contre ce fléau.

Un rassemblement auquel La France insoumise avait refusé de participer. Marquant encore un peu plus ses divergences de point de vue avec notamment ses alliés de la Nupes. Une coalition qui prendra fin peu de temps après, en raison des positions du mouvement.

Une stratégie électorale

Lors de la campagne des élections européennes, La France insoumise a placé la cause palestienne au cœur des débats. En inscrivant notamment Rima Hassan sur la liste de Manon Aubry, mais aussi en encourageant les étudiants lors des manifestations devant les universités.

Au-delà des européennes, les manifestations et mobilisations ont souvent permis à certains élus insoumis de prendre la parole, prononçant parfois des discours contre Israël. «La délégation israélienne n'est pas la bienvenue aux JO de Paris. Il faut utiliser cette échéance, tous les leviers que nous avons pour créer des mobilisations», scandait le député Thomas Portes à quelques jours des Jeux olympiques.

Une longue série de sorties qui ont valu à certains membres de LFI, comme Mathilde Panot et Rima Hassan, d’être convoqués par la police pour «apologie du terrorisme».

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