À moins d’une semaine du second tour des élections législatives, plusieurs politiques issus du camp présidentiel ont décidé d'appeler à voter pour un candidat du Nouveau Front populaire, ou à se désister. Une stratégie qui vise à faire barrage au Rassemblement national.
«C’est un choix nécessaire, dicté par le sens des responsabilités». C’est ce qu’a déclaré Laurent Bonnaterre, candidat Horizons arrivé en troisième position au premier tour des élections législatives dans la 4e circonscription de Seine-Maritime. «Tout ce qui divise notre société (...) nuit au débat démocratique. Et, au final, abîme le pacte Républicain», a-t-il justifié.
Il a de ce fait décidé de se retirer de la course au profit de sa concurrente de La France insoumise, Alma Dufour, pour battre le Rassemblement national arrivé en première position avec 39,08% des voix. Comme lui, d’autres femmes et hommes politiques ont choisi cette position.
Sabrina Agresti-Roubache, la secrétaire d’Etat à la Ville arrivée en troisième position de la 1ère circonscription de Marseille avec 23,6% des suffrages s’est aussi désistée au profit de Pascaline Lécorché (26,90%), qui affrontera Monique Griseti, candidate du RN comptant 45,54% de votes au premier tour. Un scénario similaire observé en Essonne où Marie Guévenoux s’est finalement retirée pour laisser place au duel entre l’écologiste Julie Ozenne (37,6%) et Paul Henri Merrien du RN (29,96%).
— Marie Guévenoux (@mguevenoux) June 30, 2024
D'autres, éliminés dès le premier tour, en appellent à voter directement contre le parti de Marine Le Pen. C'est le cas de Tarik Mekki, candidat battu dans la la 8e circonscription du Nord, qui souhaite voir David Guiraud (LFI) s'imposer au second tour contre Ethan Leys (RN).
Depuis l’annonce des résultats, la classe politique se mobilise afin de faire barrage au Rassemblement national. Au moins 155 désistements ont déjà été recensés alors que les qualifiés pour le second tour ont jusqu'à 18h ce mardi pour déclarer leur candidature ou se désister.