Depuis des années, dès que les beaux jours arrivent, les calanques marseillaises de Callelongue et des Goudes, deviennent le théâtre de rodéos urbains et autres courses sauvages. Les habitants sont exaspérés, comme a pu le constater CNEWS.
Un paysage paradisiaque pollué par des nuisances sonores. À Marseille, lorsque le beau temps pointe le bout de son nez, la calanque des Goudes devient le terrain des rodéos urbains, qui ne cessent d'agacer les riverains.
Le week-end dernier, deux conducteurs de moto y ont été interpellés par les forces de l'ordre, qui ont verbalisé treize personnes et saisi un scooter. Les jeunes mis en cause pratiquaient la figure de la roue arrière (ou wheeling), une cascade consistant à rouler exclusivement avec la roue arrière du véhicule.
«C'est des "vroum" toute la nuit, c'est un bordel. En pleine nuit c'est dangereux, même pour eux», déplore l'une d'entre eux. «Quand ils cabrent, ils ne voient pas devant. S'ils renversent un enfant ou une mémé, ils meurent sur le coup», s'inquiète un autre habitant.
Les patrouilles de police multipliées cet été
Tous déplorent le caractère constant de ces rodéos, face auxquels ils demeurent impuissants et se sentent seuls : «On en est à vouloir jeter des clous», s'exaspère une habitante vivant dans une rue très prisée par les pratiquants de cette discipline.
En plus des rodéos, sont également pratiqués des «runs», au cours desquels les jeunes font une course sauvage chronométrée. Cinq accidents ont déjà été enregistrés depuis le début de l'année.
Les polices nationales et municipales assurent multiplier les patrouilles dans le secteur pendant la période estivale.
