Utilisé normalement pour traiter l'épilepsie, le médicament Lyrica voit son usage de plus en plus détourné pour être consommé comme une drogue. Surnommé la «drogue du pauvre», il est ainsi vendu à la sauvette dans Paris, notamment à Barbès, ce qui provoque le ras-le-bol des habitants.
Des scènes de trafic quotidiennes et visibles au grand jour dans les rues de la capitale. Depuis quelques temps, le trafic de Lyrica est devenu récurrent. Il s’agit d’une petite pilule rouge et blanche, surnommée «la drogue du pauvre», et qui serait facile à se procurer, selon les dealers.
«Tu vas voir un médecin, il te prescrit ce que tu veux, Lyrica, méthadone, tous les cachets que tu veux, tu viens et tu vends», explique l’un d’entre eux à CNEWS, ajoutant qu’il est facile de trouver des clients.
«Les vendeurs sont partout»
Initialement prescrit sur ordonnance pour les douleurs neuropathiques ou l'épilepsie, ce médicament est devenu une drogue bon marché : six euros la boîte de 50 pilules. Dans les rues, la pilule est revendue entre 2 et 5 euros.
Dans le quartier de Barbès, les habitants sont excédés par la situation. «Les vendeurs sont partout, c’est un peu inacceptable», témoigne une femme, tandis qu’une autre personne explique que c’est «détestable» et qu’elle évitera de passer par le quartier en raison de la situation.
Selon la préfecture de police en 2023, 769 infractions avec la vente de substances psychotropes ont été relevées à Paris.