Une inquiétude grandissante des juifs de France depuis le 7 octobre a été observée. Certains changent leur mode de vie face à l'explosion des actes antisémites.
Plus de 1.150 actes antisémites ont été recensés en France depuis le 7 octobre. Face à cette inquiétante recrudescence des actions contre les juifs, ces derniers modifient leurs habitudes et vivent dans l'angoisse permanente.
Sabrina, Française de confession juive a confié à CNEWS la crainte dans laquelle elle vit depuis les attaques du Hamas sur Israël. «Me faire livrer, pour moi, pour mes enfants, mes petits-enfants je ne le fais plus parce que je n’ai plus confiance du tout. J’accompagne mon petit-fils de 3 ans à son école israélite et c’est une scène de guerre. On y va avec la boule au ventre», a-t-elle déclaré.
Hagar Lavi, Franco-Israélienne de confession juive, a expliqué à CNEWS continuer à se rendre «dans les épiceries cachères ou dans les boucheries cachères» mais son comportement a changé : «Je suis en alerte tout le temps, donc je regarde au cas où je détecterais quelque chose de suspect aux alentours», a-t-elle poursuivi.
Retirer les signes distinctifs
Face à la peur, certains ont même décidé de retirer la mezouza devant chez eux. Cet objet, très reconnaissable est d’une grande importance dans la religion juive. Il contient une prière pour protéger l’habitation d’une personne juive.
«J’ai retiré la mezouza et ça fait quelque chose. C’est très bizarre. C’est très curieux comme sentiment, c’est une peine immense, j’avais les larmes aux yeux», a raconté Sabrina la voix tremblante et l’émotion grandissante.
D’autres comme Hagar Lavi ne veulent surtout pas passer ce cap. «La mezouza elle reste à sa place et le jour où je pense la retirer ça voudrait dire que ce jour-là je n’ai plus ma place dans ce pays», a-t-elle déclaré la voix ferme.