L'épisode de pluie exceptionnel qui se déroule actuellement fait déjà des dégâts sur certains terrains, qui deviennent impraticables en pleine période de semis des céréales, alors que ceux-ci doivent être faits avant la mi-décembre. À la clé, de lourdes conséquences économiques pour les agriculteurs.
En Vendée, 300 millimètres de pluie sont tombés depuis le 18 octobre. Les terrains dédiés à l'agriculture sont par conséquent gorgés d'eau, en pleine période de semis de céréales. Une opération qui consiste à mettre en terre les graines ou semences sur un terrain dédié.
«Il est impossible de travailler dans cette parcelle, car nous risquons d'embourber. La structure ne permet pas de pouvoir semer et d'avoir une plante en bonne condition de végétation», s'est désolé Bertrand Mitard, céréalier FDSEA 85.
L'agriculteur craint un rendement inférieur à celui habituellement observé : «On ne pourra pas rattraper le rendement optimum qu'on pouvait espérer, il sera forcément inférieur à ce qui était prévu», a poursuivi cet agriculteur vendéen.
Et pour cause, il lui reste sept tonnes de graines pour une centaine d'hectares, qui attendent d'être semées.
50 millimètres de pluie prévus ces prochains jours
Une des meilleures terres agricoles de France, située dans le sud de la Vendée a vu tomber l'équivalent d'un tiers de la pluviométrie annuelle, en trois semaines. À cause de ces pluies, seules 25% des surfaces ont pu être semées en céréales.
Et même pour ces surfaces, les experts craignent le pire : «Le grain va pourrir et dégénérer, on ne pourra pas le garder car il ne va pas se développer», a indiqué Delphine Molenat technicienne de la chambre nationale d'agriculture.
La situation ne risque pas de s'arranger, car cinquante millimètres de pluie sont attendus pour les prochains jours. De plus, deux à trois semaines sans précipitations sont nécessaires pour que les terres soient de nouveau praticables.