Le contexte actuel favorise-t-il à l'autodéfense et encourage-t-il certains à s'armer ? On pourrait le croire en regardant les chiffres de la fédération française de tir sportif qui enregistrent une augmentation de 72% du nombre de ses adhérents en dix ans.
Une augmentation continue. Depuis dix ans, de plus en plus de Français s'inscrivent dans des clubs de tir sportif. C'est le cas au sein du club «La du Guesclin» à Rennes, qui a vu son nombre d'adhérents passer de 450 à 600 en trois ans.
Pour le vice-président du club, Jean-Pierre Loin, l'attrait des Français pour les clubs de tir peut avoir un lien avec l'actualité insécuritaire qui touche le pays. «Les événements qui se sont passés, incitent bien souvent les gens à venir s’inscrire dans un club pour apprendre à tirer, peut-être avec une arrière-pensée d’apprendre à se défendre. Ça c’est le recalé tout de suite», a-t-il déclaré à CNEWS.
«Recalé», car les clubs de tir sportif n'ont pas vocation à former à la défense armée. Jean-François Rigaudie, président du club rennais a confié à CNEWS : «Il y a des gens qui veulent tout de suite une arme de poing, donc ceux-là et bien on les met de côté et on les passe par le fichier FINIADA (Ndrl. Fichier National des personnes Interdites d'Acquisition et de Détention d'Armes), pour voir s’ils ne sont pas interdits d’armes».
Un courant pro-armes se développe en France
En France, la détention d’arme est très encadrée par les autorités publiques. Dans ce club, seul un licencié sur six en possède une. L’association ARPAC qui milite pour que les citoyens puissent s’armer plus facilement se dit conforter par l’actualité récente en Israël.
Mitch Menet, président de l’ARPAC a expliqué à CNEWS que «les kibboutz où des Israéliens armés ont réussi à résister aux Hamas ont inspiré certaines personnes qui se sont dit qu’effectivement ça peut fonctionner.»
Ce courant pro-armes reste très minoritaire en France où 5,5 millions de personnes en détiennent une dont 4 millions de chasseurs.