A Orvault en banlieue de Nantes, les occupations à répétition des terrains publics par des familles Roms exaspèrent les riverains. Le maire écologiste veut ouvrir sur la commune un terrain aménagé pour eux, en attendant la tension monte et certains voisins se mobilisent.
Au début du mois de septembre, entre 60 et 70 caravanes ont envahi une nouvelle fois un complexe sportif municipal de la ville d'Orvault, une petite ville de 27.000 habitants, située en banlieue de Nantes. En six ans, les voisins les plus proches, regroupés en un collectif, ont comptabilisé une demi-douzaine d'occupations illégales.
Alors que la mairie d'Orvault a acheté le complexe sportif pour un prix de 900.000 euros l'année dernière à l'usine Alcatel qui a fermé ses portes, les habitants, contribuables, ont fait part de leur incompréhension.
«On avait des coupures incessantes sur le réseau, qui étaient liées aux branchements illégaux de ces familles, ce qui provoquait une surchauffe du réseau», explique une riveraine. «Pour les Orvaltais c'est évidemment un traumatisme puisque beaucoup de familles attendent pour leurs enfants que ce gymnase soit équipé, et aujourd'hui la facture va s'alourdir forcément puisqu'il faut tout refaire», abonde un autre riverain.
«Il y a des gens qui vont forcément déraper, parce que l'absence d'autorité de l'État, cela fait six ans que ça dure et on en peut plus», conclut un dernier riverain.
Trois camps de Roms dans la ville
Alors que le maire écologiste d'Orvault a porté plainte, plusieurs élus de l'opposition ont tapé du poing sur la table. «Je pense qu'il y a un équilibre à trouver entre ordre public et humanité. Moi je suis plutôt pour que les gens qui ont envie de s'intégrer en France, à Nantes, puissent bénéficier d'un terrain à leur disposition, mais ceux qui nous posent des problèmes, ceux qui sont délinquants, ceux qui sont dans les trafics, on doit appliquer la loi», martèle Sébastien Arrouet, conseiller municipal centre droit d'Orvault.
Pour empêcher toute nouvelle occupation du terrain de sport, la police municipale procède à des rondes régulières. À ce stade, il existe trois camps de Roms dans la ville.