À Marseille, les conflits liés au trafic de stupéfiants s'intensifient par rapport aux années précédentes. De plus en plus de jeunes perdent la vie dans les quartiers. Dernier fait en date : le 5 juin dernier, où un jeune homme de 18 ans a été tué par balles dans la cité du Castellas.
Un constat glaçant. Le trafic de stupéfiants fait de plus en plus de victimes à Marseille, où 23 homicides liés à ces affaires illégales ont été comptabilisés entre janvier et juin 2023, selon la Préfecture de police. En 2022, la même source avait comptabilisé un total de 31 morts par homicides, liées au même motif. «La procureur de la république et la préfète de police parlent même de vendetta», a déclaré Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance, interrogé par CNEWS.
Face aux chiffres alarmants d'«une guerre que se mènent plusieurs clans», les syndicats de police s'inquiètent et tirent la sonnette d'alarme : «Le trafic de stupéfiants à Marseille attire énormément d'individus (...) Ils règlent ce problème commercial à coups de kalachnikov», a constaté Rudy Manna, porte-parole national du syndicat Alliance.
plus de victimes collatérales qu'en 2022
Les autorités ont constaté qu'un nouveau terrain de ces violences s'ajoute aux quartiers nord de Marseille : le centre-ville. «Nous sommes touchés sur la quasi-totalité de la ville, par ces trafics de stupéfiants, par ces règlements de comptes, par ces morts ou blessés par balles», a déploré Rudy Manna.
S'ajoute un autre constat encore plus effrayant : «Cette année, nous avons également beaucoup plus de victimes collatérales que l'an dernier, nous en sommes à trois ou quatre», a-t-il révélé.
Marseille semble désormais gangrené par un trafic de drogue, pour lequel des adolescents venus de toute la France se déplacent et rejoignent les rangs des trafiquants marseillais.
Sans action concrète de l'État, les acteurs sociaux et les forces de l'ordre envisagent une hausse encore plus importante de ces homicides.