Ce dimanche 11 juin, plusieurs collectifs organisent une marche vers le centre-ville de Nantes pour protester contre les projets de nouvelles carrières de sable, décidés par la préfecture.
En Loire-Atlantique, cinq collectifs ont lancé un appel à un rassemblement commun samedi 10 et dimanche 11 juin, pour protester contre l'extension des carrières de sable à Saint-Colomban. Les deux carrières au sud de Nantes (Loire-Atlantique) sont en fin d'exploitation, passées de 400.000 à 130.000 tonnes par an. Lafarge et GSM ont obtenu 70 hectares d'agrandissement, suscitant l'opposition de l'association «La tête dans le sable», en lien avec le mouvement des «Soulèvements de la terre» et le collectif «Hosto debout».
«On sait que c'est un matériau qui n'est pas renouvelable. Ce ne sera plus des terres nourricières, plus jamais. (...) Après ils mettent la nappe phréatique à ciel ouvert, donc c'est une évaporation énorme», dénonce Benjamin Boileau, porte-parole de l'association «La tête dans le sable».
Les élus n'écoutent pas
Basée à une heure de route dans le nord de la Loire-Atlantique, une autre société souhaite relancer une carrière de grès et de schiste, abandonnée depuis 35 ans. «Le projet serait de vider toute cette eau, sur une quinzaine d'année. Et en même temps qu'on vide l'eau, on rajoute des déchets du bâtiment, qui proviennent des agglomérations nantaises ou rennaises», explique Jean-Luc Vrignon, membre du collectif Carrière du Tahun.
Les associations locales, soutenues par «Soulèvement de la terre», les anti-bassines de Sainte-Soline, expliquent qu'elles sont obligées de manifester, car les élus n'écoutent pas.
Le préfet de Loire-Atlantique a pris des arrêtés interdisant ces rassemblements sur plusieurs communes, de Saint-Colomban au centre-ville de Nantes.