Alors qu’une importante mobilisation est attendue ce samedi 22 et dimanche 23 avril pour protester contre le projet de l’autoroute A69, devant relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne), les forces de l’ordre seront autorisées à utiliser des drones pour assurer la sécurité.
Un week-end hautement surveillé. Face aux différents appels pour protester contre le projet de l’autoroute A69, qui doit relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne), ce week-end, le préfet a décidé prendre des mesures.
En effet, selon les informations de CNEWS, un arrêté a été pris afin d’autoriser les gendarmes à utiliser des drones ou des hélicoptères pour filmer le cortège de manifestants samedi et guider ainsi les manoeuvres des forces de l'ordre sur le terrain. Ce sera la première utilisation des drones pour le maintien de l'ordre depuis l'avis négatif émis par le Conseil d'État en 2020.
Des arrêtés au cas par cas
Alors que le Conseil constitutionnel avait déjà validé l’usage des drones pour les forces de l’ordre il y a un an, le Conseil d’État a examiné et validé à son tour le projet de décret mercredi 19 avril dernier.
L’utilisation de ces appareils vise à garantir un appui important aux forces de l’ordre. Les données collectées sont cependant vivement protégées et ne seront pas à la disposition de tous les policiers.
De même, la loi prévoit que les drones ne puissent pas capter de son, ni utiliser la reconnaissance faciale, des points qui avaient été soulevés par les opposants à ce nouvel outil de surveillance.
Une situation prise très au sérieux
Déclarée d’utilité publique le 19 juillet 2018, la nouvelle autoroute A69 a pour objectif de «désengorger le Tarn Sud». Alors que le concessionnaire, l'entreprise privée Atosca, a promis «un chantier bas carbone», des militants écologistes ont dénoncé un projet inutile, coûteux et surtout mauvais pour l'environnement avec la destruction de 300 hectares de terre. Ces derniers se sont installés à Vendine (Haute-Garonne), sur le tracé de l’autoroute, en gage de protestation.
De son côté, Gérald Darmanin a classé l'A69 parmi les 42 projets «susceptibles de faire naître des contestations extrêmement violentes», y compris «contre les institutions républicaines».