Face à un nouveau règlement de comptes meurtrier survenu à Marseille dimanche 2 avril, Gérald Darmanin a annoncé le déploiement en renfort de la CRS 8, une unité spécialisée dans les violences urbaines. CNEWS a pu suivre cette brigade sur le terrain.
Depuis le décès de trois personnes, dimanche 2 avril lors d'un règlement de compte, la CRS 8 a été mobilisée dans les quartiers nord de Marseille, «afin de renforcer encore l’action résolue de la préfecture de police des Bouches-du-Rhône», avait annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans la soirée du lundi 3 avril.
C'est ainsi que cette unité, spécialisée dans la gestion des violences urbaines, a investi les quartiers sensibles de la cité phocéenne.
Les équipes de CNEWS ont pu suivre les policiers durant leur activité, et les accompagner dans leur circuit, au départ de la cité de Frais-Vallon.
«On aimerait bien que ce soit tous les jours comme ça»
Les agents observent chaque local, à la recherche de produits stupéfiants. La présence de l'unité semble rassurer plusieurs habitants de la résidence, excédés par le trafic de drogue : «On aimerait bien que ce soit tous les jours comme ça. Franchement, on n'en peut plus vous comprenez. C'est la jungle», se désole un résident.
Après avoir visité Frais-Vallon, la CRS 8 s'est rendue à la cité Bassens, où le trafic de drogue est banalisé au point d'y voir affichés les tarifs des produits stupéfiants. À l'issue des fouilles opérées sur place, une personne a été interpellée.
La brigade termine enfin sa journée à la cité de la Paternelle, au coeur d’une lutte territoriale entre deux clans rivaux.
Dans cette cité marseillaise du 14e arrondissement, les moindres recoins sont utilisés pour cacher des produits illicites : «Ici c'est la guerre, ça tue. Ça vient et ça tire pour rien», témoigne un jeune habitant.