Mises en cause dans des débordements à Sainte-Soline, les forces de l’ordre ont reçu le plein soutien de Gérald Darmanin ce dimanche 2 avril. «En tant que leur chef, je suis là pour prendre des coups à leur place et j’ai confiance en eux», a expliqué le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer.
Un appui psychologique en pleine tourmente. Mises en cause dans des débordements à Sainte-Soline, ainsi que dans certaines manifestations liées à la réforme des retraites, les forces de l’ordre ont reçu le plein soutien du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer Gérald Darmanin ce dimanche 2 avril.
«Aujourd’hui, les policiers et les gendarmes, ils se sentent bien seuls. Je veux leur dire, en tant que leur chef, que je suis là pour prendre des coups à leur place et que j’ai confiance en eux», a estimé Gérald Darmanin dans l’émission Le Grand Rendez-Vous sur CNEWS.
Il a insisté sur le rôle essentiel joué par les gendarmes et les policiers français pour défendre la démocratie, assurant que ces derniers agissent toujours pour le bien de l’Etat et non en fonction de leurs convictions politiques.
«Ce sont des fils et des filles du peuple, ce sont eux les enfants des classes populaires et des classes moyennes, il y a beaucoup de jeunes d’ailleurs chez les policiers et les gendarmes, qui s’engagent pour protéger la République. Ils ne le font pas pour protéger la politique d’un gouvernement, ils le font pour protéger les biens et les personnes», a ajouté le ministre de l’Intérieur.
La BRAV-M pointée du doigt pour ses méthodes musclées
La brigade motorisée BRAV-M a été directement visée par des accusations de violences policières la semaine dernière. Dans un enregistrement audio de sept minutes relayé par Le Monde et Loopsider le 24 mars dernier, des policiers de cette section ont longuement menacé et intimidé des manifestants contre la réforme des retraites.
Dans un enregistrement sonore d’une vingtaine de minutes que Loopsider s’est procuré, plusieurs policiers des Brav-M menacent et intimident sept jeunes gens interpellés lundi soir après une manifestation contre la réforme des retraites. Voici une partie de ce document édifiant. pic.twitter.com/dvWDZbGQSb
— Loopsider (@Loopsidernews) March 24, 2023
Sur demande du préfet de police Laurent Nuñez, une enquête a été confiée le 25 mars à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour «violences volontaires par personnes dépositaires de l'autorité publique et menaces de crime».
Malgré cette polémique, Laurent Nuñez a rappelé que le démantèlement de la BRAV-M, réclamé par une pétition rassemblant plus de 100.000 signatures citoyennes, n'était «pas à l'ordre du jour».
Gérald Darmanin justifie l'usage de la force
Au-delà de la BRAV-M, les forces de l’ordre ont également été pointées du doigt par l’opinion publique pour certains débordements en marge des manifestations organisées contre la réforme des retraites.
Ce mercredi 29 mars, Gérald Darmanin a contesté les «violences policières» liées aux manifestations. Il a plutôt évoqué «la légitimité» des agents de maintien de l’ordre d’utiliser la force si besoin. Ce dernier a néanmoins reconnu que certains de ses hommes puissent avoir un usage «disproportionné» de la force, auquel cas ils sont ou seront «sanctionnés».
@GDarmanin répond à Philippe sur les violences policières : "Il n'y a pas de violences policières. Il se peut qu'il y ait un usage disproportionné de la force et ils sont sanctionnés."
#LAOLP avec @PascalPraud pic.twitter.com/VLhQB7YuEV— RTL France (@RTLFrance) March 29, 2023
Maintenant ce propos devant l’Assemblée nationale quelques minutes plus tard, le ministre de l’Intérieur a ensuite appelé à ne pas mettre sur un même plan les actes des forces de l’ordre et les violences des radicaux.