Gérald Darmanin va présenter mercredi 1er février son projet de loi sur l’immigration, supposé faciliter la régularisation des travailleurs sans-papiers en créant notamment un titre de séjour «métiers en tension». Un texte qui semble ravir les restaurateurs, principaux concernés par cette nouvelle mesure.
Un énième débat qui divise. Ce mercredi, le gouvernement va présenter son texte sur l'immigration destiné, selon son intitulé, à «contrôler» et à «améliorer l'intégration».
Mesure phare, et très controversée de ce projet : l'obtention d'un titre de séjour «métiers en tension» aux travailleurs sans-papiers déjà présents sur le territoire, d'une validité d'un an, dans les secteurs en pénurie de main-d'oeuvre.
Critiquée à droite, comme à gauche, cette réforme semble pourtant ravir les principaux concernés. «Si certains Français ne veulent plus faire ce métier, je suis tout à fait ouvert à prendre des étrangers. J'ai besoin de main-d'oeuvre pour ma clientèle», témoigne pour CNEWS Grégory Louis, directeur de la brasserie l'Esplanade Saint-Eustache, à Paris.
Cette mesure «à titre expérimental» sera dans un premier temps «prévue jusqu'au 31 décembre 2026», date à laquelle un rapport étudiera la pertinence de sa pérennisation.
Par ailleurs, ces dispositions s'accompagneront d'une lutte renforcée contre le travail illégal, notamment par des amendes pouvant aller jusqu'à 4.000 euros (8.000 en cas de récidive) pour l'employeur.
Mais également d'un changement total de procédure où l'ensemble des démarches de régularisation relèveront désormais uniquement du travailleur étranger.