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Réforme des retraites : vers un report à 64 ans ?

Selon les informations du Parisien, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne se sont mis d'accord sur l'âge de départ à la retraite : 64 ans avec une accélération de l'allongement de la durée de cotisation. Ce scénario devrait s'officialiser le 10 janvier, jour de la conférence de presse de la Première Ministre.

Le gouvernement s’apprête à dévoiler mardi 10 janvier sa réforme des retraites. Mais pour combler les déséquilibres du système des retraites, l’exécutif se pencherait sur un relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite tous les trois mois.

Un sujet abordé par le président de la République Emmanuel Macron et sa Première ministre Elisabeth Borne vendredi dernier à l’Élysée. Et la piste privilégiée du gouvernement serait un report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, au lieu de 62 actuellement, après avoir envisagé 65 ans.

À titre d'exemple, si aujourd’hui les personnes nées en octobre 1961 peuvent partir à la retraite le 1er novembre 2023, celles-ci, avec la réforme, verront leur âge de départ à la retraite repoussé de trois mois et, par conséquent, partiront à la retraite le 1er février 2024. 

Ce report serait également associé à une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, qui passerait à 43 ans avant l'horizon 2035 fixé par la réforme Touraine.

Parmi les autres hypothèses privilégiées par le gouvernement figurent la fin des régimes spéciaux pour les nouveaux entrants et la prise en compte des trimestres effectués dans le cadre du cumul emploi retraites dans le calcul de la pension.

Le gouvernement serait par ailleurs prêt à relever, lors du débat parlementaire, le minimum retraite à 1.200 euros pour l'ensemble des retraités et non seulement pour les nouveaux entrants.

Une piste rejetée par les syndicats ? 

Mais à trois jours de la présentation de cette réforme, les syndicats font monter la pression. «Si Élisabeth Borne continue de penser que la bonne réforme, c’est le report de l’âge légal, on fera tout pour que le gouvernement recule. Et on utilisera tous les leviers qui sont les nôtres !», a averti Laurent Berger, secrétaire générale de la CFDT, dans une interview publiée sur Le Parisien.

«Si l’on s’est autant démenés entre les deux tours de la présidentielle, c’est pour éviter l’élection de Marine Le Pen, ce n’est, évidemment, pas parce qu’on voulait les 65 ans», a-t-il déclaré.

À noter que le texte sera examiné en Conseil des ministres le 23 janvier prochain. Les syndicats prévoient, à leur tour, des mobilisations avant cette date. Les partis de gauche, réunis sous la bannière de la Nupes, prévoient un meeting commun dès le 17 janvier à Paris.

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