Gérald Darmanin est revenu, ce mercredi 2 novembre, sur la proposition de créer un titre de séjour dédié aux «métiers en tension». Un projet qui, a-t-il dit, ne «vaut pas régularisation massive».
Gérald Darmanin a fait une mise au point. S'exprimant ce mercredi depuis l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur est revenu sur l'idée d'une création d’un titre de séjour aux «métiers en tension». Une piste avancée dans la matinée dans les colonnes du Monde, conjointement avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, et qui pourrait figurer à la future loi sur l’immigration.
«Il ne s’agit pas d’une régularisation massive», a assuré le locataire de la place Beauvau face à la polémique qui enfle. Dans son argumentaire, Gérald Darmanin a pointé du doigt la «difficulté» pour «certains travailleurs de l’ombre», qui sont «parfois exploités par manque de droits» ou bien de «patrons indélicats».
L'objectif serait ainsi de réaliser «des régularisations au compte-goutte», basées sur certains critères, tels que «l'obligation de parler français», ou encore être détenteur d'une promesse d'embauche de l'employeur.
Une «insertion par le travail»
Interpellé au Sénat par l'élu des Yvelines Martin Lévrier sur ce titre de séjour, Olivier Dussopt a également considéré de son côté que le travail était «le premier outil d'intégration des étrangers qui vivent sur le sol français».
Ainsi, l'objectif de cette mesure est de «faire en sorte que les étrangers présents en France soient mieux intégrés», a rappelé le ministre du Travail.
«Pourriez-vous préciser les contours de votre projet de créer un titre de séjour "métiers en tension" ?», a lancé le sénateur RDPI des Yvelines Martin Lévrier au ministre du Travail Olivier Dussopt pic.twitter.com/EZUQfZLHv9
— CNEWS (@CNEWS) November 2, 2022
Olivier Dussopt a aussi insisté sur le fait, comme a pu le faire Gérald Darmanin, qu'il ne s'agirait pas «d'une régularisation massive, mais plutôt du cas par cas, sur la base d'une étude de dossier».
La mise en place de ce titre de séjour aurait pour finalité de recruter légalement dans certains secteurs qui peinent à trouver de la main d’œuvre. Cette proposition serait donc intégrée au projet de loi immigration, qui sera débattu début 2023.