La ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, a apporté son soutien au Planning familial. Le mouvement militant est vivement critiqué pour avoir utilisé, dans une campagne de communication, l'image d'un homme transgenre enceint.
Un appui de poids. Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, a apporté, lundi 22 août, son soutien au Planning familial, au coeur d'une polémique pour avoir utilisé, sur une affiche, l'image d'un homme transgenre enceint.
«Le Planning familial est une association historique essentielle pour les droits des femmes et l'accès à la contraception et à l'IVG. J'en soutiens pleinement l'action», a déclaré la successeur de Marlène Schiappa et d'Elisabeth Moreno, dans une déclaration à l'AFP.
Le Planning Familial s'éloigne de la science pour verser dans le militantisme idéologique le + contestable.
Si loin de sa mission d'information & de prévention à l'égard de notre jeunesse et des femmes.Ces dérives que ne partagent certainement pas tous ses membres doivent cesser. pic.twitter.com/ffh0Ka2aox— Fabien DI FILIPPO (@FabienDiFilippo) August 19, 2022
«Ne laissons pas l'extrême droite attiser les haines en instrumentalisant une campagne de communication dont je peux comprendre qu'elle ne fasse pas consensus», a-t-elle ajouté. Isabelle Rome fait référence à une affiche du Planning familial, portant le slogan «Au Planning, les hommes aussi peuvent être enceints».
Un dessin représente un homme transgenre (c'est-à-dire né biologiquement femme et dont l'identité de genre est masculine) pendant sa grossesse. Ce message a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux, notamment dans les rangs de la droite.
Le Planning n'exclut pas une action en justice
Dénonçant des «dérives» qui «doivent cesser», le député (LR) Fabien Di Filippo a estimé de son côté que le Planning familial «s'éloigne de la science pour verser dans le militantisme idéologique le plus contestable».
En réponse, l'association a dénoncé dans un communiqué une «campagne de dénigrement sur le dos des minorités de genre», et indiqué qu'elle réfléchissait à une éventuelle action en justice contre les «instigateurs de haine, qui sont parfois des élus de la République».
Sur le fond, le Planning familial a souligné qu'il pratiquait un accueil «inconditionnel». Certaines personnes trans «demandent conseil pour la contraception, l'avortement, le suivi médical de leur transition», et «il nous appartient de faire en sorte qu'elles se sentent les bienvenues», a ajouté le mouvement militant.