Invité de la matinale de CNEWS ce mardi, le maire de Nice Christian Estrosi s'est exprimé sur la dette française. Selon lui, l'État ne devrait pas en porter seul la charge.
«La dette est là», a reconnu Christian Estrosi, sur le plateau de CNEWS, ce mardi 28 juin. Invité à réagir aux propos du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui affirme que la France a «atteint la cote d'alerte sur les finances publiques», le maire de Nice a appelé les entreprises à «prendre leur part de responsabilité».
«La dette de l'Etat, c'est la dette de tous, aussi bien celle des entreprises, des particuliers, que celle des collectivités et de l'Etat lui-même», a estimé Christian Estrosi. S'il considère que «c'est le rôle de la collectivité» de prendre des «mesures importantes de soutien au pouvoir d'achat» pour aider les Français, le maire de Nice pense toutefois que l'Etat ne doit pas fournir l'effort tout seul.
«Relancer la croissance»
Ses propos font écho à ceux du gouvernement qui, se disant prêt à des compromis sur son projet de loi pouvoir d'achat, a toutefois invoqué la situation des finances publiques pour rejeter certaines propositions des oppositions.
Le même appel à la responsabilité vaut donc pour les entreprises, selon Christian Estrosi. Évoquant la «prime de transport», destinée aux salariés qui vont travailler en voiture, qui doit être doublée par le projet de loi sur le pouvoir d'achat, passant de 200 à 400€, le maire de Nice a «appelé» les entreprises à faire en sorte de «ne pas augmenter la dette de l'Etat».
Cette dernière est certes réelle mais Christian Estrosi est convaincu qu'elle ne peut pas mener la France à une situation aussi sensible que celle de la Grèce. «La France n'est pas en faillite [...] Nous sommes une puissance industrielle et nous devons tout faire pour relancer la croissance», a-t-il déclaré.
Le maire de Nice estime qu'un tel objectif est atteignable, notamment en s'appuyant sur «le plan France 2030» présenté en octobre 2021 par Emmanuel Macron. La clé est selon lui de trouver l'«équilibre entre ce que nous pouvons apporter en dépenses de fonctionnement pour soulager ceux qui en ont besoin» tout en continuant «à investir pour garantir les recettes de demain».