Renault a annoncé la fermeture en décembre prochain de son site de Vaulx-en-Velin (Rhône), près de Lyon. L’entreprise justifie son choix par des raisons de rentabilité mais aussi de sécurité. La décision suscite l’incompréhension chez les salariés et les élus locaux.
Le constructeur automobile évoque «des zones de trafic et de non-droit clairement défavorables» à ses activités et pointe une clientèle «à faibles revenus», qui n’aurait pas les moyens d’acheter une voiture.
Des propos qui ont fait bondir la maire de la commune, Hélène Geoffroy (PS). Avec Ivan Bouchier, préfet délégué à la défense et à la sécurité, elle a signé un courrier sommant le groupe automobile de s’expliquer et condamne «la facilité intellectuelle consistant à stigmatiser la commune et ses habitants pour justifier cette décision.»
Pour les salariés, le motif sécuritaire ne tient pas non plus. «Je n'ai jamais eu de problème. Ce sont des arguments à deux balles pour nous dégager d'ici», a déclaré à CNEWS Rasim Karadavut, délégué CGT.
Selon le groupe Renault, les 105 salariés de Vaulx-en-Velin seront reclassés dans l'agglomération lyonnaise.