Depuis le débat d’entre-deux-tours qui a eu lieu ce mercredi 20 avril, Marine Le Pen tente de rassembler et convaincre un maximum d’électeurs en se déplaçant sur le terrain.
A deux jours du second tour, la candidate du Rassemblement national se trouvait ainsi ce vendredi matin à Étaples (Pas-de-Calais) pour échanger avec les Français lors de la visite d’un marché.
«Il faut que chacun conçoive que dimanche, il y a un choix fondamental à faire et ce choix, il est entre les mains des Français. Je l’ai dit tout au long de la campagne : si le peuple vote, le peuple gagne. Si le peuple se déplace et va voter, alors il obtiendra le changement qu’il espère. Et le choix il est simple, c’est Macron ou la France», a lancé Marine Le Pen à la presse dont CNEWS.
UN DERNIER MEETING À ARRAS
Plus tôt ce matin, elle était justement l'invitée de l'interview politique matinale de CNEWS au cours de laquelle elle a notamment déclaré que la tonalité du débat avait, selon elle, radicalement changé entre le premier et le deuxième tour.
La candidate du Rassemblement national a insisté sur la «diabolisation» récente de son programme dès le lendemain des résultats du premier tour de l’élection présidentielle : «Il est donc naturel que l’ensemble des médias, des institutions, déclenche la diabolisation après le premier tour. C’est peut-être une tradition française, mais je trouve que ce n’est pas une tradition très démocratique», a-t-elle déclaré ironique.
«Si le peuple vote, le peuple gagne»
«Emmanuel Macron est très apprécié du CAC40 et des milieux financiers. Mais je rappelle qu'il a fait 600 milliards d’euros de dette. Je rappelle qu’il avait déjà fait 245 milliards d’euros de dette avant le Covid. La productivité est déplorable depuis qu’il est arrivé au pouvoir. Le commerce extérieur a un déficit économique. On a perdu 14.000 emplois dans l’industrie pendant ce quinquennat», a ajouté la candidate du Rassemblement national.
Députée du Pas-de-Calais depuis cinq ans, elle a tenu son dernier meeting de campagne jeudi soir à Arras (Pas-de-Calais). Une ville où pourtant elle avait été battue par Emmanuel Macron alors qu'Arras se trouve à quelques kilomètres d’Hénin-Beaumont, le fief du Rassemblement national dans les Hauts-de-France. Un choix pensé par Marine Le Pen qui a pour ambition de rallier à sa cause les indécis.
Le dernier baromètre CNEWS/Opinionway, dévoilé ce vendredi 22 avril, a confirmé qu’Emmanuel Macron a creusé l’écart dans les intentions de vote (57 % vs 43 %) après le débat de mercredi, et il ne reste donc à Marine Le Pen que deux jours pour combler son retard. Pour parvenir à ses fins, elle a continué de mettre en avant ses différences avec l’actuel président de la République, avec la volonté de montrer aux Français qu’elle est justement la candidate la plus à même d’écouter leur préoccupation.