L'affaire Ferrero n'en finit plus de faire parler d'elle. Selon une information révélée par l'ONG Foodwatch, les autorités britanniques auraient informé le groupe italien de la présence de salmonelles dans leurs produits dès le 23 mars, soit douze jours avant que l'entreprise ne rappelle ses produits en France.
C'est ce délai, qui interpelle aujourd'hui l'ONG. «Le réseau d’alerte européen a informé les états membres le 25 mars. [...] Pourquoi ce retard alors qu’on parle d’un problème de santé publique grave ?», s'interroge ainsi Foodwatch dans un communiqué.
L'ONG Foodwatch pointe aussi certaines incohérences du groupe italien. Le 4 avril dernier, le rappel concernait seulement quelques lots Kinder avant d'être élargi quatre jours plus tard, à la totalité des lots.
A ce jour, Ferrero France a reconnu avoir trouvé des traces de la bactérie dans l’usine d’Arlon en Belgique, et ce, à la mi-décembre. L’usine a été fermée par les autorités. Un filtre à la sortie de deux réservoirs de matières premières a été mis en cause. Le groupe a présenté ses excuses et reconnu des défaillances internes.
La salmonelle à l'origine de 21 contamionations en France
L'affaire a éclaté quelques jours avant les fêtes de Pâques. Au 8 avril, un total de 150 cas de salmonellose ont été détectés dans 9 pays européens. En France, 21 contaminations, dont 8 hospitalisations, ont été dénombrées.
La salmonellose, dûe à une bactérie appelée salmonelle, provoque des symptômes proches de ceux d'une gastro-entérite parfois aiguë