D’après les derniers chiffres publiés par le ministère de la Fonction publique, les métiers de la fonction publique ne sont plus aussi attractifs. En vingt-cinq ans, le nombre de candidats aux concours a considérablement baissé. Une réalité qui touche essentiellement les enseignants.
Conditions de travail, niveau de salaire, impopularité, hausse des agressions … Si les syndicats font état de nombreuses raisons, le constat est net. En 1997, 642.000 candidats se présentaient au concours de fonctionnaire pour près de 39.000 postes, ils n’étaient plus que 177.000 pour 41.000 postes en 2021. Une demande plus importante face à quatre fois moins de postulants.
Dès lors, la sécurité de l’emploi ne semble plus aussi attrayante qu’il s’agisse des agents hospitaliers, des policiers, des pompiers, ou encore des professeurs. Car en effet cette baisse considérable impacte surtout les enseignants.
Redorer l'image de la fonction publique
«Il y avait une certaine violence (…) vis-à-vis de ce système qui n’est pas adapté», affirme Rozenn Esnault, une ancienne professeure, qui avait remonté les dysfonctionnements auprès de l'association Aide aux profs. Après un burn-out, la désormais décoratrice d’intérieure, claque la porte de l’Éducation nationale sans aucun regret. «C’est très pressant, on a beaucoup d’idées, beaucoup de choses qu’on aimerait mettre en place (…) mais il y a beaucoup de frustration parce qu’on manque de moyens» ajoute-t-elle.
Alors qu’Emmanuel Macron souhaiterait supprimer le Capes (certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) et mettre fin au recrutement à vie dans l’Éducation nationale, redorer l’image des métiers de la fonction publique s’avère complexe.