Six semaines après ses débuts officiels, le 21 décembre 2021, la campagne de vaccination des jeunes enfants en France semble dans l’impasse.
Pour l'instant, ils ne sont en effet que 4% de petits Français, âgés de 5 à 11 ans, à avoir reçu une première dose du vaccin Pfizer.
Pourtant, le gouvernement ne cesse d'exhorter les parents à franchir le pas.
«Aujourd’hui, nous incitons à la vaccination des 5-11 ans, après avoir eu une vraie réussite dans la vaccination des 12-17 ans», disait d'ailleurs encore hier, dimanche 6 février, Jean-Michel Blanquer sur CNEWS.
«Il y avait eu aussi une polémique en son temps, mais on se place désormais parmi les premiers pays européens à avoir vacciné les enfants du collège et du lycée. Il nous faut maintenant réussir la même chose à l’école primaire», veut ainsi croire le ministre de l'Education.
La France, mauvaise élève en Europe
Ailleurs en Europe, la vaccination des jeunes enfants de 5 à 11 ans est du reste mieux perçue qu’en France. Par exemple, 52 % des enfants espagnols ont reçu leur première dose, contre 28% en Italie et 16% en Allemagne.
Mais si les parents français ne semblent pas convaincus par cette campagne vaccinale, certains médecins n’y adhèrent pas non plus, à quelques nuances près.
«Je ne suis pas contre la vaccination des enfants, je trouve qu’elle est inutile. Dans le cadre du covid-19, la vaccination était pour ralentir la circulation du virus alors qu’eux-mêmes ne sont pas en danger. Or, on voit bien que la vaccination n’empêche pas la multiplication du virus», a ainsi expliqué à CNEWS Daniel Scimeca, médecin généraliste à Alfortville (Val-de-Marne).
Dans ce contexte, l'avenir des petits Français sur le terrain du vaccin anti-Covid reste encore incertain. Mais s'ils sont globalement épargnés par le virus, cela n'est pas non plus une règle absolue.
Aujourd'hui, selon les dernières données disponibles, un peu plus de 600 enfants âgés de moins de 10 ans sont ainsi hospitalisés pour cause de Covid, dont 106 en réanimation.
