On ne le quitte plus. Au travail, à l'extérieur, le masque fait partie de notre quotidien. Mais encore faut-il le porter correctement. Deux ans après le début de l'épidémie, certains le portent toujours sous le nez. Est-ce un manque de civisme ? Un oubli ? Un sentiment de lassitude ?
Pourtant, la protection de tous dépend de la bonne application des gestes barrières, dont le port du masque correctement, avec la bouche et nez masqués.
Mais nombreux sont ceux aujourd'hui à exfiltrer leur nez pour des raisons de commodités ou par plaisir de transgresser.
Ce que semble indiquer une étude en cours de rédaction sur près de 300 personnes en Seine-Saint-Denis.
Interrogé par le JDD, Frédéric Keck, anthropologue au CNRS, explique cette motivation chez les plus jeunes et les plus âgés font valoir leur confort. «C'est une façon de respecter la règle tout en la contournant, une ruse, pour ne pas tout à fait adhérer au message des autorités. Si la police fait une remarque, on l'a quand même sur le visage : le porter sous le nez ouvre les négociations en cas d'infraction», explique le chercheur.
D'ailleurs, selon l'enquête CoviPrev de Santé publique France, ce sont les hommes de moins de 35 ans qui sont les plus réfractaires à porter le masque.