Invité de Laurence Ferrari dans la Matinale de CNEWS, le Professeur Eric Caumes, a fait part de son opposition à la transformation du pass sanitaire en pass vaccinal.
«Je suis pour le pass sanitaire, d’ailleurs j’étais un des premiers à dire que le pass sanitaire c’était une excellente idée, c’était un vrai courage politique en juin dernier, mais là le pass vaccinal, non», a-t-il souligné. Et de marteler : «le pass sanitaire est une excellente idée, le pass vaccinal, non».
Un «non-sens»
L’infectiologue de l’Hôtel-Dieu juge en effet que c’est un non-sens de pousser à la vaccination des personnes qui pourraient avoir été contaminées par le Covid-19. «On n’a pas à imposer aux gens de se vacciner alors qu’ils ont été infectés la semaine d’avant ou le mois d’avant».
«Ce qui compte c'est d'être immunisé», que ce soit par le vaccin ou par infection naturelle, a expliqué Eric Caumes, soulignant qu'avec les chiffres actuels de contaminations, ce sont «des centaines et des centaines de milliers de personnes» qui seront immunisées.
Face à la vive reprise épidémique, le gouvernement a décidé de transformer le pass sanitaire en pass vaccinal. Concrètement, cela signifie qu'il faudra obligatoirement être vacciné ou posséder un certificat de rétablissement au Covid-19 pour obtenir un pass. Les tests négatifs ne seront plus pris en compte.
«D’autres priorités que de vacciner des enfants contre un rhume»
Sur la vaccination des enfants, l’infectiologue a estimé qu’elle ne devait pas être une priorité, compte tenu des effets sur cette population du variant Omicron, désormais majoritaire dans le pays.
«Toutes les personnes qui ont poussé à la vaccination des enfants étaient encore sur l’image du Delta mais là ça a changé, c’est le Omicron. Et sur le Omicron, le problème n’est pas du tout le même, c’est un rhume chez les enfants, pour l’immense majorité d’entre eux. Et donc on ne va pas vacciner les enfants contre un rhume, a-t-il ainsi souligné.
Le Professeur Eric Caumes a indiqué qu’il ne pensait pas qu’il y ait des risques à vacciner les enfants. «Je pense juste qu’il y a d’autres priorités que de vacciner des enfants contre un rhume», a-t-il ajouté.