Invité d'Olivier Benkemoun dans l’Interview politique de la Matinale de CNEWS, le professeur et infectiologue Enrique Casalino, a appelé à repenser le système de santé, qui continue de montrer ses faiblesses dans cette crise sanitaire.
«Il faut être honnête, les salaires ne sont pas attractifs. Les horaires sont aussi très contraignants et les perspectives de carrière ne sont pas simples», a-t-il alerté, appelant à «redessiner ce métier pour demain».
Le chef des urgences de l'hôpital Bichat à Paris a commencé par rappeller que la vaccination permettait de mieux contenir la pression hôspitalière, à l'heure où un record de contamination était enregistré hier. Plus de 179.807 nouvelles contaminations ont été recensées mardi 28 décembre.
Il a d'ailleurs évoqué «une situation difficile à l'hôpital Bichat» avec des lits fermés.
Le professeur a soulevé le problème de l'attractivité de la profession de soignant. Si de nombreuses candidatures sont enregistrées en médecine et pour devenir infirmier, «le problème est de garder ces personnes».
S'il explique que le Ségur de la santé a permis de réfléchir à des propositions pour améliorer le secteur médical, «bien qu'en France on ait la facheuse tendance de penser qu'un problème peut se résoudre avec une solution», dans tous les cas.
Enrique Casalino souligne l'urgence de voir émerger des réformes novatrices qui permettront d'améliorer de manière systémique le monde de la santé.
Il conclut son propos en remerciant tout le personnel hospitalier, «de l'infirmier, au médecin, à l'agent de sécurité et à la secrétaire, ainsi que le personnel de ménage de l'hôpital», qui grâce à leur engagement et leur implication ont permis d'assurer les missions de protection des Français. «Sans eux, la crise à l'hôpital serait beaucoup plus profonde».