Gérald Darmanin a annoncé ce mercredi avoir demandé aux préfets, sur instruction d'Emmanuel Macron, de durcir les contrôles du pass sanitaire, dont le nombre a diminué de moitié ces dernières semaines, alors que l'épidémie de Covid-19 connaît un rebond en France. Mais, dans les faits, le contrôle est-il vraiment respecté ?
Une des équipes de CNEWS a posé la question à plusieurs clients et professionnels et il en ressort, qu'en pratique, les choses ne sont pas si simples. Certains cafetiers déplorent, notamment, que ces contrôles font «perdre du temps».
Une forme de relâchement qui n'a visiblement pas échappé au patron de la place Beauvau. «Le président de la République, vu l'augmentation du taux d'incidence, (...) m'a demandé de demander aux préfets, aux policiers et aux gendarmes de contrôler davantage, comme avant», a ainsi détaillé Gérald Darmanin, sur Europe 1.
«On avait grosso modo en septembre 50.000 personnes qui étaient contrôlées chaque semaine et à peu près 8.000 établissements. Si je regarde les chiffres de la semaine dernière, c'était à peu près la moitié», a-t-il dit.
Les préfets sont notamment invités à «cibler les établissements identifiés comme peu respectueux des règles» à l'égard desquels il leur est demandé de «faire preuve de fermeté», selon le télégramme du ministre de l'Intérieur daté de ce mercredi.
«Merci de votre mobilisation et de vos consignes qui vont s'appliquer, je le sais, avec discernement», a conclu Gérald Darmanin dans une phrase manuscrite.
Face au rebond épidémique, avec «une hausse de 40% en une semaine du taux d'incidence», Emmanuel Macron a mis la pression mardi soir sur les seniors pour qu'ils se fassent injecter une dose de rappel, sous peine de perdre leur pass sanitaire à compter du 15 décembre.