A l’issue du conseil des ministres de ce mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué l’affaire Sophie Pétronin et a dénoncé une «forme d'irresponsabilité» de la part de l’ancienne otage, vis-à-vis de «sa sécurité» mais aussi de celle des militaires.
«Lorsque nous avons des ressortissants qui sont pris en otage à l'étranger, ce sont nos militaires qui vont les secourir au péril de leur vie. Nous avons des soldats qui ont été tués dans le cadre d'opérations pour aller secourir des otages qui avaient été faits prisonniers dans des pays étrangers», a rappelé le porte-parole qui a demandé du «respect pour nos soldats».
Mardi, le retour au Mali de l’ancienne otage français avait été annoncé par plusieurs médias français. En réponse ce mercredi, celle-ci s’est défendue d'avoir agi de manière irresponsable en retournant au Mali, où elle dit être «chez elle», alors que le gouvernement français a vivement critiqué sa décision.
La septuagénaire avait été enlevée en décembre 2016 à Gao. Sitôt libérée, elle avait fait part de son intention de retourner au Mali. D'après plusieurs médias, elle serait sur place depuis plusieurs mois déjà.
Recherchée activement par la gendarmerie malienne
En fin de semaine dernière, la direction de la gendarmerie malienne avait donné instruction à toutes les unités de «rechercher très activement» Madame Pétronin.
Les gendarmes avaient reçu l'ordre de «l'appréhender et la conduire sous bonne escorte» à la direction de la gendarmerie, disait ce message interne publié sur des réseaux sociaux.
Le message signalait la présence de Sophie Pétronin aux alentours de Sikasso, dans une région dangereuse située à la frontière du Burkina Faso et où sévissent des bandes armées.
Mais aucune confirmation n'avait ensuite été apportée. Sophie Pétronin se trouvait récemment dans les faubourgs de Bamako.
L'ambassade de France à Bamako est elle aussi restée silencieuse sur le sujet. Ce rebondissement intervient dans un contexte de fortes tensions au Mali.