La campagne présidentielle s'accélère. Alors qu'il n'est pas officiellement candidat, Eric Zemmour fait vaciller la candidature de Marine Le Pen. Ce week-end, le polémiste a été sommé par Robert Ménard, maire de Béziers, de discuter avec la candidate du Rassemblement national, en vue d'une candidature commune.
«Je souhaiterai, j'implorerai Eric Zemmour et Marine Le Pen de se retrouver en février prochain et que celui qui sera derrière l'autre accepte de se retirer», a déclaré Robert Ménard, sous les yeux d'Eric Zemmour pour qui une alliance n'est pas d'actualité.
«L'élection présidentielle ne nécessite pas d'union. Ce n'est pas une alliance de partis. La logique de l'élection, c'est un homme et un peuple», a déclaré Eric Zemmour lors de son déplacement à Béziers.
Lors de ses diverses prises de paroles, celui qui a été crédité de 18% dans un dernier sondage martèle également que la candidate du Rassemblement national ne peut pas gagner l'élection présidentielle.
Une tentative de rapprochement refusée
Si Eric Zemmour refuse tout rapprochement pour l'instant, Marine Le Pen en déplacement dans le Vaucluse ce week-end, a rappelé la nécessité d'une candidature unique pour le «camp national», avec à sa tête, la personne la mieux placée pour l'emporter.
«J'ai dit à Eric Zemmour qu'il fallait qu'il mette son énergie à soutenir la candidature qui est la mieux placée pour gagner, en l'occurrence la mienne», a déclaré Marine Le Pen lors de son déplacement.
Si Eric Zemmour «n'est pas capable d'entendre ça pour l'instant», celle qui se présente pour la troisième fois à la présidence de la République semble convaincue «qu'à un moment donné il l'entendra».
Les tentatives de rapprochement, parfois par des intermédiaires, comme ce fut le cas avec Robert Ménard, pourraient donc se multiplier dans les prochaines semaines.