Après la publication, la semaine dernière, de l'explosif rapport Sauvé mettant en lumière le fait que plus de 330.000 personnes avaient été, en France, victimes d’abus sexuels dans l’Eglise ces 70 dernières années, l'institution cherche des solutions à l'indemnisation des victimes.
Principale question : l'indemnisation doit-elle se faire de manière forfaitaire ou individualisée ?
La Ciase, Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique, préconise la deuxième option.
«Il y a aurait différents montants proposés, comme cela a été le cas en Allemagne ou en Suisse, après la Ciase a insisté sur le fait qu’il fallait aussi adapter le montant à ce que la personne avait vécu cela en sachant qu’il ne sera pas donné à l’Eglise la possibilité de décider si un attouchement ou un viol vaut la même chose, l’important est de savoir quelles répercussions cela a eu sur la victime», a décrypté auprès de CNEWS Sophie Lebrun, journaliste spécialiste des affaires de pédophilie dans l’Eglise.
Si les 330.000 victimes recensées n’ont pas toutes demandé d’indemnisation, les sommes pourraient néanmoins atteindre des millions d’euros. Pour trouver cet argent Sophie Lebrun a également expliqué que «chaque diocèse a aussi des ressources propres, du patrimoine notamment immobilier».
Mais ce patrimoine vient pour l’essentiel des dons des fidèles. Une décision immorale selon les principaux intéressés. Les évêques de France doivent se réunir début novembre pour déterminer le mode d’indemnisation sachant que l’avis de la Ciase n’a aucune valeur contraignante.