Après Paris et Lille, c'est au tour de Bordeaux, Montpellier et Lyon de bénéficier du dispositif de loyers encadrés. La décision a été prise par le gouvernement ce vendredi car depuis quelques années les prix ont flambé dans le secteur privé.
A Lyon (Rhône), le prix des loyers a explosé en moyenne de 23%. Le président (EELV) de la Métropole, Bruno Bernard, avait demandé au gouvernement d’instaurer l’encadrement des loyers.
Une demande à laquelle le gouvernement a donc accédé et dont il se félicite car cela permettra, selon lui, de maîtriser le coût du logement.
«Le cœur de l’agglomération devient inaccessible aux classes moyennes ou aux classes populaires, et tout l’objectif est de permettre à tout le monde, ou en tout cas au plus grand nombre, d’avoir accès aussi au cœur de l’agglomération que sont Lyon et Villeurbanne», a-t-il déclaré à CNEWS.
Lyon reste une ville très attractive où la demande est très forte. Renaud Franchet, porte-parole de l'UNIS (Union des Syndicats de l'Immobilier) du Rhône gère près de 2.000 logements à la location. De son côté, il redoute que l’encadrement des loyers ne fasse fuir les investisseurs et entraîne une baisse de l’offre de logements dans le secteur privé.
«Si on lui dit : 'on vous bloque le loyer, on l’encadre et donc on ne fait plus jouer l’offre et la demande', les investisseurs peuvent avoir quelques craintes, voire se retirer. Donc effectivement il y aura des effets induits si c’est mal organisé, c’est une évidence», a déclaré ce professionnel de l'immobilier.
Ce dispositif devrait quoi qu'il en soit être expérimenté à Lyon et Villeurbanne dès le début de l'année prochaine pour une durée de trois ans.