Au premier coup d'oeil, les courbes sont rassurantes. Un pic épidémique serait d'ailleurs «en vue» dans les services hospitaliers, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. Mais la rentrée des classes, qui a lieu dans quelques jours, ainsi que le retour des vacanciers, pourraient changer la donne.
Dans le détail, selon les projections de l’institut Pasteur, le nombre de nouveaux cas baisse : -10% en sept jours. Autre donnée rassurante : les entrées à l’hôpital se stabilisent. Résultat : un pic dans les services de réanimation pourrait être franchi, au-dessus de la barre des 2.000 patients hospitalisés en soins critiques.
Pour autant, la situation épidémique pourrait rapidement se détériorer, et ce dès les jours suivant la rentrée scolaire, le 2 septembre. De récentes modélisations de l’institut de recherche montrent en effet que la moitié des nouvelles contaminations auront lieu chez les enfants, la population la moins vaccinée. Les plus jeunes ne sont toutefois pas à risque de développer une forme grave du Covid-19.
Dans le viseur des autorités sanitaires également : le retour des vacanciers de zones très touchées par le virus, dans des territoires jusque-là peu concernés par la quatrième vague.
Ces données interviennent alors que, dans un avis publié ce mardi 24 août, la Haute Autorité de santé (HAS) propose, elle, d'abaisser le seuil d'éligibilité à une troisième dose pour proposer le rappel vaccinal dès l'âge de 65 ans. Il serait couplé à la campagne vaccinale annuelle contre la grippe saisonnière, notamment pour des questions logistiques.