Quentin Chabert, l’avocat de l'homme mis en examen dans l’affaire de l’incendie de la cathédrale de Nantes en 2020, et qui ce lundi a avoué avoir tué le prêtre qui l'hébergeait dans sa congrégation religieuse à Saint-Laurent-sur-Sèvre (Vendée), était l'invité de Florence O'Kelly, ce mardi 10 août, dans Midi News.
Revenant sur le profil de son client, un ressortissant rwandais qui s'était présenté de lui-même à la gendarmerie pour se dénoncer du meurtre du père Olivier Maire, Maître Quentin Chabert a estimé qu'«on peut comprendre que la situation psychologique et psychiatrique de (son) client est difficile».
Le suspect, Emmanuel A., souffre en effet de troubles psychiatriques. Il a été hospitalisé et sa garde à vue a été levée.
Depuis lundi, les polémiques autour de cette affaire enflent, notamment sur les réseaux sociaux. Les internautes, mais aussi une partie de la classe politique, s'est ainsi demandé pourquoi le suspect a-t-il été libéré après sa mise en examen dans l’incendie de la cathédrale de Nantes.
Les questions sur une expulsion hors du territoire français ont elles aussi été très nombreuses. Emmanuel A. avait en effet été débouté à plusieurs reprises de ses demandes au droit d’asile. Il faisait l'objet depuis 2019 d’une obligation de quitter le territoire français. Sauf que le contrôle judiciaire en cours pour son implication dans l'incendie de la cathédrale de Nantes a empêché son expulsion.
Le suspect avait fui les violences au Rwanda
Emmanuel A. est arrivé en France en 2012, après avoir fui les violences au Rwanda, où il était policier. Catholique fervent, il était très impliqué dans la vie de la communauté catholique nantaise.
Selon le journal La Croix, il avait accompagné une délégation nantaise à Rome et avait même pu rencontrer le pape François en 2016.
Concernant le meurtre du père Olivier Maire, une autopsie est en cours pour préciser les circonstances de sa mort et faire toute la lumière sur l'affaire.