SUD-Rail a appelé les cheminots de la SNCF «à ne pas réaliser de contrôle sur les pass sanitaires», qui deviendront nécessaires à partir d'août pour voyager à bord des TGV, trains Intercités et trains internationaux au départ de la France.
Le syndicat a ainsi demandé aux agents de la SNCF de n'effectuer que «leurs seules missions de sécurité et de contrôle des titres de transport».
Concernant les salariés de la SNCF (contrôleurs, agents de la sûreté ferroviaire) qui devront disposer d'un pass sanitaire pour pouvoir travailler à bord de ces trains longue distance à compter du 30 août, SUD-Rail prévient qu'il «n'hésitera pas à appeler à la grève sur l'ensemble (du groupe), si l'État et la direction de la SNCF venaient à confirmer leurs intentions de sanctionner» les salariés sans pass «par une suspension ou un reclassement» à un poste n'exigeant pas ce pass.
«Antisocial (et) discriminatoire»
S'il se dit pour «la vaccination générale à l'échelle mondiale», selon lui le «meilleur moyen de stopper la pandémie» -, SUD-Rail refuse cependant «la contrainte et l'atteinte aux libertés (et) se positionne contre le pass sanitaire». Il le juge «antisocial (et) discriminatoire».
Ce pass sanitaire «se construit contre les travailleuses et les travailleurs, surtout ceux» qui ont travaillé «sans aucune protection lors de la première vague et qui seront cette fois-ci les premiers sanctionnés», estime le syndicat.
Le projet de loi sanitaire, adopté définitivement dimanche par le Parlement, prévoit notamment l'extension du pass sanitaire (test Covid négatif, attestation de vaccination ou certificat de rétablissement) aux passagers des trains longs trajets, ainsi qu'aux salariés exerçant leur activité à bord. Un salarié sans justificatif à compter du 30 août pourra être suspendu, sans salaire.