Le ton est donné. Candidat à la présidentielle 2022, Xavier Bertrand a esquissé, dans les colonnes du Figaro paru ce vendredi 16 juillet, un début de programme sur l'immigration dans lequel il assume une certaine fermeté.
«Si je suis élu, je veux être très clair : je mettrai un coup d’arrêt au laxisme de notre politique migratoire», a ainsi prévenu d'emblée le président de la région Hauts-de-France.
Parmi ses propositions, il souhaite notamment mettre fin aux régularisations des étrangers clandestins et veut également que toute personne en situation irrégulière soit reconduite à la frontière.
Un traitement qui, du reste, serait appliqué aussi aux étrangers condamnés. Xavier Bertrand, qui par ailleurs a déjà fait savoir qu'il ne sera «pas candidat à une primaire» de la droite, envisage ainsi une expulsion systématique des étrangers condamnés en France à l’issue de leur peine.
ENTRETIEN EXCLUSIF - «Il est temps de mettre fin au désordre dans le pays, dans les têtes comme dans les comportements. Restaurons les formes d’autorité sans lesquelles il n’y a pas de civilisation.» @xavierbertrand https://t.co/1h6AU5V5Ht
— Le Figaro (@Le_Figaro) July 15, 2021
Faire pression sur les pays d'origine
Face à la problématique actuelle des pays d’origine qui refusent de reprendre leurs ressortissants, il entend faire pression en supprimant toute attribution de visa et aide au développement.
Enfin, toujours sur l'épineux dossier de l'immigration, le candidat à la présidentielle souhaite que le Parlement fixe un plafond d’accueil chaque année : «conditionnons le nombre d’étrangers pouvant être accueillis dans notre pays à nos capacités d’accueil», a-t-il ainsi plaidé.
Dans le même temps, Xavier Bertrand assure qu’il ne veut «pas faire d’amalgame» entre les étrangers, dans la mesure où tous les migrants «ne sont pas des terroristes».
Pour autant, il comprend que les Français veulent être davantage associés à la question et c'est pourquoi, il entend faire valider sa politique migratoire directement par l'opinion, en organisant un référendum dédié dès l'automne 2022, s'il est élu.