Le pass sanitaire sera officiellement mis en place en France dans quelques jours, le 9 juin. Ce document sera nécessaire pour accéder à certains lieux et événements, mais aussi pour faciliter les déplacements à l'étranger, dans le cadre de l'allègement des mesures sanitaires.
En quoi consiste-t-il ?
Le pass sanitaire centralise différents documents qui prouvent que l’on n’est pas positif au Covid-19. Trois documents seront acceptés comme preuves : un certificat de vaccination, un test PCR ou antigénique négatif, ou bien un certificat de rétablissement du coronavirus.
Ces trois documents doivent être certifiés par les autorités, et donc porteur d’un QR Code unique et infalsifiable. Ces documents pourront ainsi être enregistrés numériquement dans l’application TousAntiCovid. Les formats papiers des documents seront aussi acceptés, sous réserve qu’ils possèdent bien le fameux QR Code.
Dans quelles circonstances sera-t-il exigé ?
Dans son entretien à la presse régionale du 29 avril dernier, Emmanuel Macron a estimé qu'il serait «absurde de ne pas utiliser» un système de pass sanitaire dans les lieux où se brassent les foules.
Il sera donc demandé aux Français de montrer ce pass dans les lieux ou rassemblements de plus de 1.000 personnes, comme les chapiteaux, les salles de spectacles, les stades, les foires d’exposition, les grands casinos, les festivals ou les croisières.
Concernant les autres lieux comme les bars, les restaurants ou les salles de sport, qui pourront rouvrir en intérieur à partir du 9 juin, le pass sanitaire ne sera pas demandé. En revanche, un système de «cahier de rappel» sera mis en place sur l’application TousAntiCovid, pour faciliter le traçage des cas contacts dans ces lieux publics.
Dans le cadre d’un événement, les organisateurs n’auront accès qu’aux noms, prénoms et dates de naissance des participants, et n’auront pas le détail du certificat présenté. Pour ce qui est des contrôles sanitaires aux frontières, les autorités aériennes pourront en revanche savoir de quel type de certificat il s’agit, du type de test (PCR ou antigénique), et du type de vaccin, en plus de l’identité du voyageur.
Est-il déjà utilisé sur le sol français ?
Le dispositif est en phase de test depuis le 22 avril pour les passagers de certains vols à destination de la Corse. Un pass sanitaire leur est demandé à l'embarquement mais, pour l'instant, il reste facultatif. S'ils ne disposent pas de ce document, pas encore officiellement entré en vigueur, les voyageurs peuvent présenter le résultat d'un test de dépistage négatif et une déclaration sur l’honneur attestant qu’ils n’ont pas de symptôme de la maladie.
Existe-t-il ailleurs en Europe ?
Si la France lance son propre pass sanitaire, une version européenne sera mise en place dès le 1erjuillet, le «certificat vert numérique». La plate-forme technique qui permet aux Etats membres de préparer la mise en place de ce pass a d’ailleurs été lancée ce mardi 1erjuin. Sept pays se sont déjà connectés à la plate-forme et ont commencé à délivrer les certificats : la Bulgarie, la République Tchèque, le Danemark, l’Allemagne, la Grèce, la Croatie et la Pologne.
Ce pass sanitaire, toujours numérique ou sous format papier, sera reconnu par les 27 pays membres de l’UE. La Commission européenne a par ailleurs indiqué que les pays peuvent d’ores et déjà tester le dispositif sur la base du volontariat.
Avant la mise en place du pass sanitaire européen, le Danemark avait utilisé un système similaire au niveau national dès le mois d’avril, qui conditionne l’accès aux musées, stades, coiffeurs, bars ou restaurants. L’Estonie avait également lancé son propre certificat pour franchir les frontières.