Les riverains de la salle de shoot installée dans le 10ème arrondissement de la capitale expriment leur colère. Depuis l'ouverture de cet espace, en 2016, ils assistent impuissants à la dégradation de leur lieu de vie.
C’est une scène quotidienne rue Saint-Vincent de Paul : en plein après-midi, sur le trottoir, un homme se drogue. Des images qui se répètent face à cette salle de shoot et sous les yeux des habitants du quartier, y compris des enfants.
«On voit cette misère qui se joue en bas de chez nous et le problème c’est que c’est aux yeux de tous, et tous ça veut dire tout un tas de famille, des enfants. Ce sont des cris, des disputes ou des gens qui font leurs besoins dans la rue, des gens qui se shootent en pleine rue, et c’est tous les jours», témoigne un habitant du quartier.
La salle a ouvert dans cette rue résidentielle, près de l'hôpital Lariboisière en 2016. Depuis, les riverains assistent à la dégradation de leur quartiers et vivent dans l’angoisse. «On assiste a du deal en permanence» ; «On trouve régulièrement des seringues dans l’espace public, sur les bords de fenêtres, dans les trottoirs», «Il y a des intrusions qui se font dans l’immeuble, donc j’entends tout ça, les coups dans la porte, les gens qui rentrent, et ce n’est pas du tout rassurant quand vous vivez seul».
Pour se protéger, certains habitants des appartements du rez-de-chaussée ont été contraints d’installer des barreaux à leurs fenêtres.