Un couple de quadragénaires a été victime d’un déchaînement de violence dans une rue du 2e arrondissement de Marseille, le 24 mai dernier.
Le couple marchait vers 23h lorsqu’il a été pris à partie par une bande de cinq individus sur le parvis de la cathédrale La Major, située dans le quartier du Panier, a confirmé le parquet de Marseille ce mardi 1er juin.
L’homme a été violemment frappé pendant plusieurs minutes tandis que sa femme a réussi à prendre la fuite.
«Cette agression a duré quatre minutes avec un acharnement hallucinant sur ce monsieur. On me l’a décrit comme une scène du film Orange Mécanique», a expliqué Rudy Manna, secrétaire départemental Alliance Police Nationale Bouches-du-Rhône, dans la matinale de CNEWS.
Peu après les faits, la victime a été transportée à l'hôpital Nord avec un pronostic vital engagé a ajouté le parquet. L'homme a été placé dans le coma et se trouve toujours aujourd'hui entre la vie et la mort.
Une incapacité totale de travail (ITT) de soixante jours a été fixée en raison des multiples fractures, hématomes, dermabrasions et lésions diverses - principalement au niveau du visage et du dos - qu'il a reçus.
«Une horde sauvage»
«Le pire dans cette histoire c'est que cette agression a eu lieu sans aucune raison, sans aucun mobile (...) Ce couple est tombé sur une horde sauvage, sur des gens qui ne sont pas des êtres humains. On peut considérer que ce sont des animaux sauvages et féroces qui s'attaquent sans raison à des individus», a ajouté auprès de CNEWS Rudy Manna.
Les mis en cause ont été rapidement identifiés et interpellés a depuis confirmé le parquet. Tous les individus, dont un mineur, ont été déférés devant la justice le 29 mai dernier en vue d’une ouverture d’information judiciaire du chef de crime de tentative d’homicide. Ils se trouvent désormais en détention provisoire.
Lors de leur garde à vue, ils avaient reconnu qu'ils étaient présents sur les lieux de l'agression. L’un d’eux, âgé de 20 ans, a également reconnu être l’auteur de la grande majorité des violences.
Le parquet a par ailleurs confirmé que les auditions ont fait ressortir le caractère gratuit de l’agression sur fond de consommation d’alcool, de stupéfiants et de protoxyde d’azote. Quatre individus ont été identifiés. Parmi eux, trois avaient des antécédents judiciaires. L’instruction se poursuit pour l’identification du cinquième homme