Les rodéos urbains, ces acrobaties en motocross réalisées en pleine ville, se multiplient et peuvent mettre en danger la tranquillité et la vie des riverains. Un fléau difficile à contrôler pour les forces de l’ordre.
Il y a peu, les images de jeunes gens enchaînant les roues arrières devant la mairie de Lyon avaient notamment beaucoup fait réagir sur les réseaux sociaux. Les forces de l’ordre se disent cependant impuissantes, face à des consignes qui leurs interdisent d’aller au contact pour éviter les accidents et les émeutes urbaines.
Elles sont donc obligées de s'adapter, comme à Marseille par exemple, où les autorités tentent de stopper ce fléau en détruisant de nombreux véhicules saisis. De mai 2020 à mars 2021, 84 motos cross, quads ou scooters avaient ainsi été pris par les forces de l’ordre dans la cité phocéenne, lors d’opérations ciblées ayant eu lieu après des signalements d’habitants ou de brigades de police de terrain. L’un des buts est de judiciariser systématiquement ces saisies, afin d’obtenir la démolition des machines.
Pour rappel, les rodéos motorisés sont devenus des délits depuis la loi du 3 août 2018. Ils sont passibles d'un an de prison et de 15.000 euros d'amende, voire 5 ans et 75.000 euros d'amende en cas de conduite sous l'effet de l'alcool ou de stupéfiants.