Les agressions et les menaces à l'encontre des élus souvent les maires et leurs adjoints ont augmenté de 200% entre 2019 et 2020. Face à la recrudescence des incivilités et à la multiplication des agressions d'élus locaux, la gendarmerie organise des stages pour les former à désarmer les conflits. Exemple en Bretagne.
Après une demie journée de théorie, le stage des élus avec les négociateurs de la gendarmerie se termine par une mise en situation.
En plein Covid, un groupe d’amis organise un barbecue, fait beaucoup de bruit, la Maire se déplace à la demande d’un voisin. Le debrief a lieu juste après. « Vous avez respecté le caneva qu’on avait mis en place. Vous êtes arrivé, vous avez cherché à identifier le meneur » ; « On demande à l’élu de faire parler cette personne pour que cette personne puisse expliquer quel est le problème qu’elle rencontre et de cette façon parler fait retomber la pression ».
S’isoler avec le meneur permet souvent de calmer le groupe. Lan dernier, 1276 élus ont fait l’objet d’agressions verbales, physiques ou sur les réseaux sociaux. Un nombre qui a augmenté de 200% par rapport à 2019. « On voit que les gens sont de plus en plus procéduriers, on voit le problème du coq qui gêne le voisin ». Ces stages animés par les 300 négociateurs de la gendarmerie sont conçus à partir des techniques utilisées par le GIGN.