S'exprimant dans la matinale de CNEWS, ce jeudi 22 avril, le professeur Bruno Megarbane a appelé à ne pas relâcher les efforts alors que le déconfinement se précise dans le pays. «Il faut surtout pas penser que mi-mai c'est la fiesta», a ainsi estimé le chef du service de réanimation à l'hôpital Lariboisière à Paris.
A quelques heures d'une nouvelle prise de parole très attendue de Jean Castex, le Premier ministre devant préciser les contours du déconfinement devant s'amorcer le mois prochain, avec notamment une possible réouverture des terrasses et restaurants à la clé, le professeur Bruno Megarbane se veut donc très prudent.
En cause, la situation épidémique qui, en France, reste toujours très fragile. Selon les derniers chiffres de Santé publique France, publiés ce mercredi, le nombre de personnes en soins critiques reste haut, même si le nombre global d’hospitalisations se stabilise.
Déconfinement Vs Epidemie
Hier, on recensait ainsi 30.954 personnes hospitalisées dans les hôpitaux français. Dans les dernières 24 heures, 2.095 nouvelles admissions ont été enregistrées. Le nombre de patients en soins critiques (réanimation, soins intensifs, surveillance continue) se situait, lui, à 5.959 patients hospitalisés. (476 nouvelles admissions ces dernières 24 heures).
Devant ce tableau somme toute instable, «dans la mesure où le virus circule, il est logique qu’un certain nombre de restrictions persistent», a appuyé le professeur Bruno Megarbane.
Pour autant, le médecin se montre favorable à un très léger assouplissement concernant le couvre-feu. Aujourd'hui fixé à 19h (pour être levé le lendemain à 6 h), celui-ci pourrait «peut-être» être «un peu reculé dans le temps, vers 20h ou 21h». Mais pas question de le lever totalement bien au contraire.
«Le couvre-feu devrait rester en place un certain temps car on sait que le risque de contamination principal se fait surtout en intérieur et le soir notamment sous l’effet de l’alcool et des rencontres amicales on se laisse aller et on oublie la situation sanitaire», a encore expliqué le chef du service réanimation à l'hôpital Lariboisière.