L'Aube, le Rhône et la Nièvre font partie des trois départements soumis à des mesures renforcées depuis le week-end dernier. C'est justement dans la Nièvre qu'on vous propose de vous rendre. Un territoire à très faible densité de population, à peine 30 habitants au km2 mais qui se retrouve avec les mêmes contraintes qu'une ville comme Paris. Comment l'expliquer ?
C'est une petite commune au milieu des Champs comme on en trouve partout dans la Nièvre. Donzy, à peine 1.600 âmes, un territoire rural soumis désormais aux mêmes restrictions que la région parisienne.
«C’est quand même de toute façon nécessaire sur notre territoire puisque nous avons une offre de santé qui est limitée notamment en hôpital, donc peu de lits de réanimation. On a une population relativement âgée qu’il faut aussi préserver. C’est une privation de liberté mais je pense qu’elle est nécessaire», explique Marie-France Lurier, maire de Donzy.
Et cette nécessité, les habitants les plus fragiles en ont bien conscience. « On a un peu la trouille d’avoir un souci de santé, d’appeler et que l’on nous dise que ce n’est pas possible ». Le seul et unique service de réanimation du département est à plus de 40 minutes en voiture à l'hôpital de Nevers. Seulement 12 lits qui sont aujourd'hui tous occupés.
«On tourne à plein depuis trois, quatre semaines. Quant aux capacités de pouvoir étendre la réanimation, elles sont présentes sur le plan structurel, mais malheureusement on ne nous donne pas les moyens humains pour pouvoir le faire, c’est-à-dire qu’on n’a pas assez de personnel soignant, pas assez de médecins, ce qui fait que pour l’instant on a les capacités de passer de 12 à 15 lits mais on ne peut pas sur le plan humain».
Ici les équipes sont déjà à bout de souffle, mais il va falloir tenir encore plusieurs semaines car le pic épidémique ne sera pas atteint avant le 5 mai selon l'agence régionale de santé.
