Enseigner devient compliqué pour certains professeurs qui affirment que certains sujets seraient sources de conflits avec les élèves.
Un professeur de philosophie d’un lycée public en région parisienne nous a expliqué qu'il s'autocensurait. Après plus de 30 ans de carrière, il fait désormais le choix de ne plus traiter certains chapitres du programme.
«Il y a un sujet en particulier qui cristallise beaucoup l'attention, c'est la religion», explique-t-il, évoquant des réactions parfois graves de ses élèves. Il déplore par ailleurs un manque de soutien de ses collègues.
Depuis quelques jours, une polémique enfle à Grenoble, autour de deux professeurs de l’IEP accusés d’islamophobie. La justice a ouvert deux enquêtes, après que les noms de ces deux enseignants ont été placardés sur les murs de l'établissement.
L’un des professeurs visés, Klaus Kinzler avait réagi sur CNEWS sur les menaces qui pèsent contre lui : «Humainement c’est pour moi choquant. Il y a une majorité de mes collègues qui me hait maintenant. Parce qu’à leurs yeux, je traîne l’établissement dans la boue. Alors que c’est moi qui risque ma peau.»