Difficile pour les politiques de s’attaquer aux problèmes des banlieues. Depuis près de vingt ans, tous ou presque ont tenté une politique ciblée, souvent en vain. De Nicolas Sarkozy à François Bayrou en passant par Manuel Valls, le sujet reste sensible. Voici vingt ans de séquences fortes.
C’était il y a plus de quinze ans. Mais la phrase de Nicolas Sarkozy est resté dans toutes les mémoires. Dans cette cité d’Argenteuil, Nicolas Sarkozy alors ministre de l’Intérieur fait de la sécurité dans les banlieues son cheval de bataille. A coup de phrases chocs assumées comme quelques mois plus tôt à La Courneuve en Seine-Saint-Denis. Une politique assumée par le futur candidat à présidentielle mais qui ranime les tensions dans les quartiers sensibles.
Quelques jours plus tard les banlieues françaises s’embrasent lors des émeutes de 2005.
Depuis plus de vingt ans, les politiques de tous bords s’échinent à s’attaquer aux problèmes de ces quartiers dits sensibles. Chacun leur tour, certains n’hésitent pas à aller sur le terrain rencontrer des habitants qui se disent abandonnés. Souvent pour s’y casser les dents. Comme François Bayrou, alors en campagne présidentielle à Strasbourg en 2002 dans une séquence mémorable.
Un malaise que l’on retrouve également à gauche, à l’image de Manuel Valls en 2009. Celui qui est en campagne pour la primaire se fait surprendre par les micros, regrettant le manque de diversité dans sa ville d’Evry. Une communication qu’Emmanuel Macron ne veut aujourd’hui pas rater, avec déjà plusieurs déplacements dans les cités depuis son élection.