Après sa condamnation lundi à trois ans de prison dont un ferme, dans l'affaire dite «des écoutes», Nicolas Sarkozy contre-attaque.
«Dans quelle démocratie, le leader de l'opposition que j'étais à l'époque peut-il être ainsi espionné, pendant sept mois, en voyant le contenu de ses conversations livrées à la presse», s'interroge l'ancien président dans les colonnes du Figaro. «Si nous étions dans la Russie de M. Poutine, les défenseurs des droits de l'Homme crieraient que c'est gravissime», ajoute-t-il.
Nicolas Sarkozy clame une nouvelle fois son innocence et dénonce l'absence de preuve : «ce qui s'est passé hier constitue une profonde injustice que personne ne pourrait admettre. Je ne peux en effet accepter d'avoir été condamné pour ce que je n'ai pas fait». «J'affirme que pour condamner, dans un Etat de droit, il faut des preuves. Et des preuves, il n'y en a pas dans ce dossier», poursuit l'ancien chef de l'Etat.
Alors qu'il a d'ores-et-déjà annoncé qu'il faisait appel de sa condamnation, Nicolas Sarkozy indique que s'il devait perdre en appel et devant la cour de cassation, il n'hésitera pas à saisir la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). «Ce serait pour moi une souffrance que d'avoir à faire condamner mon propre pays, mais j'y suis prêt car ce serait le prix de la démocratie», souligne-t-il.