Le «plan blanc» a officiellement été réactivé ce mardi 3 août par l'Agence de santé de Corse. Il s'agit d'un dispositif exceptionnel d'urgence qui vise à répondre médicalement à une situation hors du commun, qu'elle soit d'origine sanitaire ou autre.
Il faut dire que l'Ile de Beauté fait actuellement face à une flambée des cas. Au 2 août, le taux d'incidence était de 647 cas pour 100.000 habitants, contre seulement 40 pour 100.000 habitants au 3 juillet. La Haute-Corse étant le département le plus inquiétant, avec un taux d'incidence de 847.
Tout le monde médical mobilisé
Inscrit dans la loi depuis 2004, le «plan blanc» consiste en un protocole strict par lequel les autorités de santé vont pouvoir gérer sur un territoire dédié, ou dans le pays tout entier, une épidémie ou une pandémie, un risque biologique connu ou émergent, ou un risque dit NRC (nucléaire, biologique ou chimique).
Concrètement, le «plan blanc» permet ainsi de mobiliser tout le personnel médical nécessaire, quitte à repousser les opérations qui ne relèvent pas de l'urgence absolue.
Prévu aussi en cas d'attaque terroriste
Il peut aussi prévoir d'autres dispositifs, comme la coordination avec le SAMU et les services d'urgence ou le renforcement des télécommunications. Suivant les cas, le «plan blanc» peut même inclure la mise en place d'une cellule psychologique.
Si, par le passé, le «plan blanc» a été déclenché pendant des épidémies de grippe ou de gastro-entérite, il l'a également été en cas d'attaque terroriste. Cela avait d'ailleurs été le cas, en décembre 2018, à Strasbourg lors de l'attentat islamiste perpétré sur l'emblématique marché de Noël de la ville.
A savoir que ce «plan blanc» s'organise localement suivant le «plan Orsan» (pour «Organisation de la Réponse du système de santé en situations Sanitaires exceptionnel), qui est le dispositif de soin prévu dans chaque région par les Agences régionales de santé.