Les règles ont changé. Afin de répondre à la volonté du gouvernement d'effectuer jusqu'à 700.000 dépistages du coronavirus par semaine, les conditions d'accès aux tests ont été modifiées depuis le lundi 11 mai. Voici tout ce qu'il faut savoir pour pouvoir en bénéficier.
De quel test parle-t-on ?
Le test qui est disponible à l'heure actuelle en France est le test PCR.
C'est un test virologique qui a pour but de détecter si une personne est infectée par le SARS-CoV-2 au moment où il est réalisé. Il nécessite pour cela d'insérer profondément dans le nez du patient un écouvillon (très long coton-tige).
La technique est fiable, à condition d’être bien réalisée. L’écouvillon doit ainsi être enfoncé jusque dans les fosses nasales, pour atteindre le larynx. Ce qui produit une sensation désagréable.
En outre, afin d'éviter les faux négatifs, les professionnels de santé rappellent qu'il est nécessaire d'explorer les deux narines lors du prélèvement.
De nouveaux tests dits sérologiques doivent prochainement augmenter les capacités de dépistage mais sont toujours en cours d'évaluation.
Ces tests sérologiques sont, eux, réalisés par une prise de sang. Contrairement aux tests PCR, ils ne cherchent pas à savoir si un malade est actuellement infecté, mais à déterminer s’il l’a été auparavant, c'est-à-dire si la personne a developpé des anticorps contre le coronavirus.
Ils permettront également de savoir de façon beaucoup plus précise si et comment le virus circule toujours au sein d'une population.
Qui peut se faire dépister ?
Alors que jusqu'à présent, les tests PCR étaient uniquement réservés aux soignants et aux publics fragiles (personnes âgées, immuno-déprimés), toute personne présentant des symptômes peut à présent y prétendre, après avis d'un médecin.
Parmi les symptômes à même de motiver la décision du docteur figurent notamment la toux, la fièvre, des difficultés respiratoires ou encore la perte du goût ou de l'odorat.
S'il juge qu'un test est nécessaire, le médecin délivre alors une ordonnance. Il est indispensable d'avoir ce document pour aller faire le test et être remboursé par la Sécurité sociale.
Le test PCR coûte 54 euros et est remboursé à 100 % par l'Assurance maladie.
Où doit-on aller ?
À compter du lundi 11 mai, les tests PCR peuvent se faire soit à l’hôpital, soit en laboratoire, en drive, ou encore à domicile.
Mais attention, il faut impérativement prendre rendez-vous par téléphone ou internet avant de se rendre à l'hôpital ou au laboratoire.
Dans les deux cas, le prélèvement devrait se faire à certains horaires spécifiques et suivant un protocole très balisé pour éviter de potentiellement contaminer les soignants ou d'autres patients.
C'est pourquoi, à la demande du médecin, le prélèvement pourra éventuellement se faire aussi au domicile de la personne malade.
Même principe pour les «Corona Drive» où l'on peut se faire tester sans descendre de sa voiture afin de limiter les risques. Ils se trouvent souvent dans des gymnases ou des bâtiments publics, totalement ou partiellement reconvertis.
A compter du mardi 12 mai et tout au long de la semaine, les agences régionales de santé (ARS) de chaque région devraient pouvoir publier sur leur site la cartographie de tous les lieux de prélèvement du territoire concerné.