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Vidéo : une interpellation très musclée choque à Toulouse

La scène a été filmée par les habitants de la rue. La scène a été filmée par les habitants de la rue. [Capture écran - La Dépêche]

Une vidéo qui choque. Des policiers ont interpellé et maîtrisé un homme de 51 ans à Toulouse, dans la nuit de vendredi à samedi. Sur les images filmées par des habitants, on le voit se faire frapper sur la nuque avec une muselière.

Relayée sur les réseaux sociaux, la vidéo a été repérée par La Dépêche, qui explique que l'homme en question est un patient évadé du service psychiatrique du CHU Purpan de Toulouse. Les policiers étaient donc à sa recherche, avec comme information que le fugitif était instable, potentiellement armé d'une grenade et d'une arme de poing. Après plusieurs heures de recherches, il est repéré par les policiers qui l'interpellent sur la vidéo. 

«Nos collègues ont voulu le contrôler en étant très prudents, vu les renseignements que nous avions et sa corpulence (130kg pour 1m90, ndlr), mais il a refusé (...). Il a frappé un des agents avec un bâton, au niveau du visage. Les policiers ont essayé de le maîtriser à l'aide des chiens, mais il n'a pas faibli, il a frappé l'animal», assure au quotidien local David Leyraud, secrétaire régional adjoint d'Occitanie du syndicat Alliance Police National. C'est alors que la vidéo commence, et que les forces de l'ordre le frappent en lui ordonnant : «couche toi, couche toi», alors que le suspect crie qu'il s'étouffe. 

Des images filmées le lendemain montre des éclaboussures de sang sur les murs et sur le sol. Les policiers comme le suspect ont été conduits à l'hôpital pour recevoir des soins, avant que l'homme ne soit placé en garde à vue. «Le procureur de la République connaît parfaitement les conditions d'interpellation», a déclaré Nelson Bouard, directeur départemental de la sécurité publique. 

«On peut s'étonner de la manière dont un policier s'est comporté. L'attitude nous paraît inadaptée en termes de violence et de respect de la dignité de la personne. Les images sont choquantes», a déclaré Jeff Mignard de l'antenne toulousaine de la Ligue des droits de l'Homme (LDH). «Cette violence est dans la continuité des violences policières que nous observons depuis plusieurs années. Dans cette période de confinement, nous constatons que certains policiers se lâchent», s'indigne Pascal Gassiot, membre de la fondation Copernic et de l'Observatoire des violences policières. À l'heure actuelle, aucune information ne permet de dire si une enquête a été ouverte.

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