Trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards…Ces nouveaux moyens de transports – en pleine explosion en région parisienne – sont désormais regroupés sous le nom d'«engins de déplacement personnels motorisés» (EDPM) et ont surtout été intégrés au Code de la route. Qu'est-ce que cela va changer pour les usagers ?
Tout d'abord, qu'est-ce qu'un 'engin de déplacement personnel motorisé' ? Selon la définition, il s'agit d'un «véhicule sans place assise, conçu et construit pour le déplacement d'une seule personne et dépourvu d'aménagement destiné au transport de marchandises». Il doit aussi être «équipé d'un moteur non thermique» et ne pas dépasser les 25 km/h.
De fait, depuis octobre 2019, le Code de la route reconnaît ces EDPM «comme une nouvelle catégorie de véhicules» et en définit donc le statut juridique. Ainsi, leurs statuts, leurs équipements et leurs règles de circulation ainsi que les éventuelles obligations d’équipements de leurs utilisateurs sont désormais soumis à la législation.
les principales règles à respecter
Pour conduire un EDPM, il faut avoir au moins 12 ans, et adopter un comportement prudent. C'est-à-dire ne pas transporter de passager(s), ni porter des écouteurs ou tout autres appareils susceptibles d'émettre du son ou encore ni tenir son téléphone à la main.
Enfin, l’assurance est obligatoire pour les utilisateurs des engins motorisés, y compris ceux qui utilisent les engins électriques en free-floating. Dans ce dernier cas, ce sont les opérateurs eux-mêmes qui souscrivent une assurance pour couvrir leurs usagers.
les règles liées à la circulation routière
Sans équivoque, les EDPM sont interdits de circuler sur le trottoir, ou alors seulement tenus à la main. En agglomération, ils ont l'obligation de circuler sur les pistes cyclables lorsqu’il y en a. A défaut, ils peuvent circuler sur les routes dont la vitesse maximale autorisée est de 50 km/h ou moins. En dehors des villes, leur circulation est interdite sur les routes et autoroutes. Enfin, ils peuvent se garer sur les trottoirs, à la seule condition qu'ils ne gênent ni la circulation des piétons, ni leur sécurité.
Si ces règles sont pleines de bon sens, il n'en demeure pas moins qu'elles n'étaient jusqu'à présent non obligatoires et donc non verbalisables. Elles le sont désormais, à hauteur de 35 euros si l'usager ne respecte pas ces règles ou s'il transporte un autre usager, à 135 euros pour les amendes allant de la 2e à la 4e classe, si l'usager roule sur le trottoir, et jusqu'à 1.500 euros pour les amendes de 5e classe, si l'usager roule à plus de 25km/h.
De nouvelles règles pour le 1er juillet 2020
Aujourd'hui, les équipements de sécurité pour les EDPM sont uniquement «conseillés», mais toujours pas obligatoires. Par contre, à compter du 1er juillet 2020, tous ces engins motorisés devront être équipés de feux de position avant et arrière, de dispositifs rétro-réfléchissants (catadioptres), d’un système de freinage et d’un avertisseur sonore.